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LesInfos 1018

17 juin 2011

Les Infos 10-18 du 15 novembre 2010

« Recommandations pour des actions nécessaires pour les usages mineurs » (OEPP/EPPO)
Le Conseil de l’Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes (OEPP/EPPO) constate que, « bien que de nombreux progrès ont été accomplis, il demeure de graves problèmes concernant les usages mineurs, même si, à plus long terme, la protection des cultures mineures sera possible ».
L’OEPP encourage l’établissement d’une plateforme de coordination à l’échelle européenne avant fin 2010
permettant aux autorités nationales, à l’industrie (de protection des plantes) et aux associations de producteurs de travailler ensemble pour des actions nécessaires pour les usages mineurs : stratégies à mettre en place, échange d’information concernant les essais, les données, les homologations « off-label », identification des problèmes d’usages mineurs et propositions de solutions, etc.
L’OEPP considère que l’établissement d’un fonds usages mineurs
(prévu dans le règlement 1107/2009) est essentiel pour renforcer la coordination européenne, engager un expert usages mineurs au niveau européen, pour financer les études nécessaires, pour développer, actualiser, et permettre l’accès à une base de données usages mineurs et pour établir des liens internationaux. Voir les recommandations de l’OEPP (in English)

Questions de parlementaires
Quelques questions de parlementaires et les réponses des ministères de l’agriculture ou de l’environnement.
Certiphyto et pulvérisation par prestataire de service : JP Bel au Sénat
Protection phytosanitaire et distorsions de concurrence intra-UE : X Bertrand à l’Assemblée Nationale
Réglementation phytosanitaire et distorsions de concurrence intra-UE : B Perrut à l’Assemblée Nationale
Organisation de la veille sanitaire en France : E Ciotti à l’Assemblée Nationale
Explications sur Ecophyto 2018 : F Saint-Léger à l’Assemblée Nationale
Inscription du jus d’ail à l’annexe1 : O Christensen au Parlement Européen (voir aussi ici)
Surmortalité des abeilles (sécheresse, maladies) : R Courteau au Sénat
Insecticides systémiques et mortalité des abeilles : D Perben et D Douillet à l’Assemblée Nationale
Pesticides et sécurité des aliments (saumon d’élevage) : M Grall à l’Assemblée Nationale
Recherche sur mortalité pollinisateurs (causes multifactorielles) : E Ciotti à l’Assemblée Nationale
Perméthrine (utilisation vétérinaire) et abeilles : A Fauconnier au Sénat
Pour une alimentation plus saine (pommes) : JC Van Baalen au Parlement Européen
Utilisation des phytos dans les DOM et à La Réunion (protection des utilisateurs) : AM Payet au Sénat
Pesticides et santé dans les DOM (Antilles) : F Saint-Léger à l’Assemblée Nationale
Dommages agricoles dus à des traitements interdits en Turquie : G Papastamkos au Parlement Européen

L’Europe unie contre le mildiou de la pomme de terre
Euroblight, qui prolonge l’initiative Eucablight, est un projet européen « destiné à favoriser la mise en commun des données afin de permettre une interprétation commune des observations et contribuer ainsi au développement harmonisé (…) de méthodologies et d’outils de recherche » contre le mildiou de la pomme de terre. Voir présentation par le CRA de Wallonie (Belgique). Accéder au site Euroblight (in English).

Rapport d’évaluation du Grenelle de l’Environnement (La documentation française)
Ce rapport
, demandé par le ministère de l’environnement, publié par la Documentation Française, fait le point sur l’ensemble du Grenelle de l’Environnement. Pour la question phytosanitaire (plan Ecophyto, etc.) voir page 71 et suivantes, ainsi que l’annexe D (texte intégral des engagements du Grenelle)

Effet de serre : l’agriculture intensive est plus « verte » que prévu (JSL)
Sous ce titre
, le Journal de Saône et Loire rend compte d’une étude menée par Jennifer Burney, université de Stanford (USA), qui montre que, pour un niveau de production identique, l’agriculture intensive dégage moins de gaz à effet de serre que l’agriculture extensive.
Voir présentation de l’étude (in English) par l’université de Stanford.

Les journées de l’agriculture écologiquement intensive (AEI) font le plein
Dans un article explicatif
, l’Anjou Agricole
rend compte des journées organisées fin octobre par l’association AEI et son président Michel Griffon. Sur le concept d’AEI voir LesInfos1009 et LesInfos1017.

« Réduire les pollutions grâce aux stations phytosanitaires » (JdlE)
Sous ce titre
, le Journal de l’Environnement rend compte de l’initiative de Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse qui annonce qu’elle va aider financièrement les agriculteurs qui souhaitent investir dans des stations phytosanitaires collectives et individuelles. Nous avions déjà signalé dans PointsChauds1008 (Identifiant et mot de passe nécessaires) le guide Adivalor de ces stations de traitement des effluents phytosanitaires agréées par les pouvoirs publics.
Un soutien financier est sans aucun doute un moyen efficace d’accélérer l’accès à ces équipements utiles
.

Journée « Stimulation des plantes : mythe ou réalité ? » (Colmar, 8 décembre)
Le 8 décembre 2010, le RITTMO organise une journée « Les Stimulateurs de Défenses Naturelles en production végétale : mythe ou réalité ? ». Au programme : Etat des connaissances scientifiques, réglementation, place des SDN en bio et en maraîchage…

« Un seul rempart contre la cercosporiose du bananier » (France Antilles)
Sous ce titre
, France Antilles se fait le relais des autorités pour mobiliser les planteurs, mais aussi les particuliers pour effeuiller les bananiers. Car pour l’heure,  l’effeuillage est bien le premier rempart contre l’implantation de la cercosporiose du bananier en Martinique.

La vie cachée d’un carabe (INRA)
Ce film d’animation pédagogique
met en évidence le rôle des carabes en tant qu’auxiliaires biologiques, en particulier contre les pucerons, et le rôle des éléments du paysage (bords de champs et différentes cultures) dans leur vie. A voir, malgré une conclusion très simplificatrice quant à l’objectif de réduction de 50% des pesticides.

« La santé des agriculteurs est une priorité » (G Lasfargues, ANSES)
Sous ce titre
, Plein Champ et Réussir Aviculture, interviewe G Lasfargues, directeur scientifique à l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, née de la fusion de l’AFSSA et de l’AFSSET). Faisant le tour des priorités et concernant le risque chimique, il insiste surtout sur les « solutions de substitution (quand elles existent) vis-à-vis des agents CMR avérés (Cancérogènes, Mutagènes ou toxiques pour la Reproduction) ».

« Bio : alerte sur les produits d’importation » (L’Expansion)
Sous ce titre
, l’Expansion constate que « 65% des fruits et légumes bios consommés en France sont importés… avec des contrôles pas toujours à la hauteur. Les dérives constatées les plus fréquentes sont la présence de « résidus de pesticides », quelquefois au-dessus des normes du conventionnel. »
Commentant l’article de l’Expansion, BioAddict, site de consommation bio, tout en reconnaissant les dérives dues selon eux à la réglementation qui « peine à suivre » le marché « encore naissant » du bio, avance que « le risque de consommer des produits toxiques en consommant du bio est bien entendu très inférieur au risque encouru en consommant des produits issus de l’agriculture intensive. » Et invite à être « biosélectif » et « biovigilant ».

Nouveau film propagande  de JP Jaud : « Severn, la voix de nos enfants »
Après « nos enfants nous accuseront » (voir lesInfos0813), JP Jaud, avec des images et une bande-son léchées tente une propagande anti-nucléaire et anti-pesticides, élargie et pleine de bons sentiments avec son nouveau film « Severn, la voix de nos enfants ». Le site du film et la bande annonce longue vous donneront une idée de la teneur des propos soutenus par les éternels G-E Séralini, Paul François, Nicolas Hulot…
Pour soutenir son film, dans La Vie, JP Jaud ne fait pas dans les détails : « l’oignon était un des aliments qui concentrait le plus de résidus chimiques. Ceux mangés par les bergers étaient sans, car ils venaient de leur potager, les miens étaient produits par l’agriculture intensive. En croyant faire du bien à mon corps, en fait je m’empoisonnais. »
La critique cinéma de Libération
du 10 novembre manie quant à elle l’ironie : « A force de mise en garde au nom des générations futures sur la nécessité de préserver maman la Terre, on va finir par avoir envie de manger du pesticide en lisant avec délectation les livres de Claude Allègre. »