Pour sourire

Pour sourire jaune : des parlementaires européens qui propagent des légendes urbaines…

18 oct. 2013

1310Calamar Des calamars qui seraient en fait des rectums de porc : c’est une des fraudes que dénonce une  députée européenne des Pays-Bas chargée d’une enquête sur les fraudes alimentaires. Ça ressemble beaucoup à une légende urbaine (hoax in English) : une fausse nouvelle qui frappe les esprits et se répand parce qu’elle frappe l’imagination. Et il semble bien que ce soit réellement une légende urbaine… en provenance des USA.

Dans ce monde où l’information n’attend pas , de nombreux journaux ont repris cette fausse information sans aucun recul. Par exemple 7sur7.be, directmatin.fr,

Toutefois, quelques titres mentionnent l’erreur de la députée. Ainsi SudInfo.be titre « Les calamars faits à partir d’anus de cochons: la députée hollandaise n’a fait que relayer une fausse information » et dénonce la légèreté de son enquête. Ou encore l’avenir.net qui titre « Des anus de cochon à la place des calamars ? «De simples rumeurs» »

Sous le titre « Des calamars en anus de porc? Une vieille rumeur déjà démontée », Slate.ff remonte aux origines de cette rumeur, il y a quelques mois aux USA. Et conclut fort justement : « Comme on dit: « Dans le cochon tout est bon.» Surtout la rumeur. »

D’autres fraudes signalées par les parlementaires européens sont peut-être, voire probablement, vraies et vérifiables. Mais cette bévue porte tort à l’ensemble du travail de la députée.

Cette histoire montre une nouvelle fois que les députés, nationaux ou européens, devraient, en tant que représentants du peuple, faire preuve de plus de prudence avant de propager des informations.
Nous avions signalé un cas analogue dans « Pour sourire : les découvertes scientifiques de Jean-Marie Pelt ». En France, dans l’enceinte du Sénat, appuyé par une sénatrice développant une affirmation analogue, Jean-Marie Pelt y soutenait l’idée que les tomates pouvaient être protégées du mildiou par de la musique… Thèse très justement et très clairement démontée avec humour par Nicolas Gauvrit. Voir « On a retrouvé l’ami de Jean-Marie Pelt »