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LesInfos 0906

17 juin 2011

LesInfos 0906 06 mai 2009

 

« Les effets des phytosanitaires sur la santé humaine », suite (OPECST)

ForumPhyto a déjà évoqué cette audition publique de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) consacrée aux « effets des phytosanitaires sur la santé humaine » dans LesInfos0905.

L’intégralité de l’audition publique est disponible en vidéo sur le site de l’Assemblée Nationale.

Voir l’allocution d’ouverture de JC Etienne et Cl Gatignol, vice-présidents de l’OPECST

les tables rondes n°1 : les pesticides dans l’environnement avec l’Afsset, la Dgccrf et l’Afssa

n°2 : l’état actuel des connaissances des effets sur la santé avec Agrican et l’InVS

n°3 : les précautions avant et après la mise en marché avec l’Afssa, la Dgal, l’Uipp, l’Efsa et Adivalor

n°4 : l’acceptabilité des risques dans la société actuelle avec F Veillerette (Mdrgf), M Menessier (journaliste au Figaro), N Jas (historienne), F Ewald (sociologue) et clôture par Guy Paillotin (Inra et Ecophyto2018).

L’audition publique permet d’avoir une vision globale et complète de la question. L’intégralité de l’audition mérite attention. Peut-être une attention plus particulière, pour le débat public, doit être portée sur les tables rondes n°3 (Afssa et Uipp) et n°4 (Veillerette et Menessier), .

Complément presse : Sous le titre « les parlementaires mettent les pesticides en examen », les Echos rendent compte de la journée de l’OPECST (l’article est moins orienté/restrictif que le titre…).

 

« Comité national d’orientation » Ecophyto2018 : 105 mesures

Le Comité National d’orientation et de suivi Ecophyto2018, qui vient d’être installé (voir article d’AgriSalon), a publié les 105 mesures (« fiches-actions ») devant permettre d’atteindre une « réduction d’emploi des pesticides de 50%, si possible, dans les dix ans », objectif affiché suite au Grenelle de l’Environnement.

La profession va devoir se mobiliser pour que les actions concrètement menées soient réalistes… A suivre.

 

« Protection des cultures : halte aux idées reçues » (Légumes de France)

Sous ce titre, les producteurs de légumes de France ont édité une plaquette listant les arguments pour une protection phytosanitaire durable.  A Delahaye y déclare : « Pour garantir un approvisionnement en qualité et en quantité aux consommateurs français, nous devons protéger nos cultures en combinant différentes techniques : bonnes pratiques agronomiques, méthodes alternatives et utilisation de produits phytosanitaires. Nous mettons en œuvre tout notre savoir-faire pour produire des légumes frais, sains et de qualité. N’ayons pas peur de le faire savoir ! ». A recommander. S’adresser à Légumes de France.

 

« Intensification écologique » et Grenelle de l’Environnement (Adalia)

Le club Adalia rend compte de sa journée « intensification écologique ». Michel Griffon (Agence nationale de la Recherche), au travers de ce concept, défend, entre autres,  l’idée d’une protection phytosanitaire plus « mimétique » des mécanismes naturels (voir LesInfos0905) Lors de cette journée, B Guidez (FARRE) a souligné que « la réalité de l’agriculture est meilleure que son image ».

 

« Déçu par ce qui sort de la recherche ? » (G Paillotin)

Adalia rend également compte de l’intervention de G Paillotin, président d’Ecophyto 2018.  Egalement cité dans un article de Campagnes&Environnement, G Paillotin affirme qu’« il faut sortir de la dépendance des produits phytosanitaires », faisant mine d’oublier que les produits phytosanitaires ont leur utilité dans la santé des plantes. Soulignant que les deux plus gros enjeux pour y parvenir sont « la formation des agriculteurs et l’apport de la recherche, il rajoute : « Les véritables solutions (pour une réduction de l’utilisation des phytosanitaires, ndlr) sont dans une percée scientifique. Mais pour l’instant, je suis plutôt déçu par ce qui sort de la recherche et je le dis d’autant plus facilement que j’ai été président de l’Inra ».

 

Lourdeur de la technocratie… ou conséquence du principe de précaution (Gazette de l’Acta)

Dans un billet d’humeur publié par la Gazette de l’Acta, un entrepreneur de travaux agricoles fait part de sa mauvaise humeur (compréhensible) et décrit concrètement les problèmes insolubles posés par le manque d’information sur des dérogations d’usages phytosanitaires accordées au compte-goutte. G Waksman souligne que ces difficultés sont, non pas la conséquence de la lourdeur de la technocratie, mais celle du « principe de précaution ou pour mieux dire principe d’anxiété maximale ».

Dans « Maxcel : une dérogation bien tardive », Agriculture&Environnement décrit les mêmes difficultés pour les arboriculteurs. Idem pour les producteurs d’artichaut obtenant en dernière minute une dérogation pour un désherbant mal connu.

 

Rencontres annuelles d’expéditeurs de Fruits et Légumes (ScoopEven)

La question phytosanitaire a été abordée, directement ou indirectement, lors de 3 exposés :

« Verger témoin : expérimentation grandeur nature entre la législation et les pratiques » par D Sauvaitre (président Association Nationale Pommes Poires ANPP) : L’arrêté du 12 sept 2006 est inapplicable dans la pratique. « Plan banane durable » aux Antilles par S Zanoletti (UGPBAN) (diaporama sur demande).

« Résidus : quels risques ? comment les gérer ? » par JF Proust, animateur ForumPhyto : la filière doit travailler sur la distinction entre LMR (limite liée aux Bonnes Pratiques Agronomiques) et limite liée au « Pack Hygiène ».

 

« Vers une banane antillaise durable » (CGAAER)

Tel est le titre d’un article du récent mensuel d’informations du CGAAER (Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux, Ministère de l’Agriculture). A l’heure où la production de bananes est stigmatisée par certains, cet article décrit les actions de bonnes pratiques agronomiques menées depuis plus de 10 ans aux Antilles : rotations et jachères, destructions des plantations abandonnées, lutte collective et dispositif de suivi pour la lutte contre la cercosporiose, etc.

 

Bonnes pratiques : exemple du Glyphosate

Réduire les risques et optimiser les bénéfices de la protection phytosanitaire, c’est avant tout le résultat de bonnes pratiques phytosanitaires. Des organismes techniques et économiques (Arvalis, Cetiom…) viennent d’éditer « Glyphosate : Les bonnes pratiques d’utilisation pour limiter les transferts », une brochure pédagogique et concrète. A lire impérativement.

 

« Phytosanitairement vôtre » (SPV La Réunion)

La plupart des Services Régionaux de la Protection des Végétaux (SRPV, dépendant du Ministère de l’Agriculture) éditent un bulletin d’informations majoritairement réglementaires. « Phytosanitairement vôtre » du SPV de La Réunion mérite d’être signalé à tous (dans les DOM comme en métropole). Le N° 29 (Déc 2008) (1 MO) traite de la redevance pollution diffuse, du plan Ecophyto 2018 dans les DOM et de l’harmonisation des LMR de l’UE. Le N° 30 (Mars 2009) (0,5MO) fait le point des inscriptions à l’annexe 1 de la directive 91/414 et de la nouvelle réglementation européenne.

 

Protection phyto : Interviews vidéos de producteurs français

Pesticide Info a mis en ligne des interviews de producteurs français de différentes opinions sur la question phytosanitaire : JJ Gaucher (Farre), B Géry (Producteur de salades), un producteur bio de vin. A voir…

 

Entretien des bords de route et zéro-pesticides : pas si simple (Nouvelle République)

Un article de la Nouvelle République aborde la question de l’entretien des accotements. Laisser pousser des herbes hautes : dangereux. Désherber thermiquement : insuffisant et producteur de C02. Fauche tardive et « détection infra-rouge pour une pulvérisation ciblée » semble la solution raisonnée et raisonnable.

Voir également l’article d’Alerte-Environnement sur les difficultés du désherbage à l’eau chaude.

 

Travailleurs agricoles : se protéger ! (RSR)

Les produits phytosanitaires peuvent être dangereux lorsqu’ils sont mal utilisés, en particulier pour l’applicateur. Ecoutez cette émission de la Radio Suisse Romande de juin2008, portant sur la vigne mais applicable à tous les secteurs, avec des explications très claires et concrètes : l’information, la formation et la protection des applicateurs, les difficultés sur le terrain, les problèmes de voisinage, etc.

 

La protection intégrée des cultures vue du terrain (Solarenn)

Dans le rapport technique de l’AG de la coopérative Solarenn (tomates en serre), le technicien fustige des « médias qui ne croient plus dans les progrès de la science ». En contrepoint, il décrit, en termes concrets et brefs, la protection phytosanitaire pratiquée par les producteurs : des « médicaments pour le bien-être des plantes » utilisés avec parcimonie, qui peuvent « tuer un puceron sans déranger l’aleurode voisine ».

 

Nos champs ne sont pas des poubelles !

La coopérative agricole de Boisseaux (45) a initié une opération-test de collecte de déchets le long de 100 km de routes. Télécharger le diaporama (4 MO) présentant le résultat impressionnant de cette collecte : « Jeter des déchets de sa voiture, c’est polluer les champs dans lesquels pousse notre alimentation ».