Divers, Veille sociétale

« 50 ans après le « Printemps silencieux » toujours d’actualité » ( ?) (JDLE)

22 juin 2012

 

Sous ce titre (mais sans point d’interrogation) (accès restreint), le Journal de l’Environnement (JDLE) célèbre le livre de Rachel Carson, fondateur des doutes qui envahissent notre société sur les pesticides en particulier, la chimie en général. Le livre « Le Printemps Silencieux » a-t-il servi à quelque chose ? qu’en est-il aujourd’hui ?

 

Une réelle prise de conscience

Pour le JDLE, « La biologiste américaine introduisait ainsi dans l’esprit du public américain la notion d’écologie, d’interconnexion entre toutes les espèces vivantes, du lien étroit entre les espèces et leur habitat. Elle montrait aussi pour la première fois à quel point l’humain fait partie intégrante de ce système et de quelle manière il perturbe les équilibres, là où la nature a mis des millions d’années à les construire »

On peut reconnaître un rôle positif du livre de R Carson pour ce qui est de faire comprendre au grand public la profonde interdépendance entre l’homme et son milieu.
La notion « d’équilibre », sous-entendu « stable », dans la nature mériterait sans doute une discussion plus longue…

 

Pour protéger l’environnement : ne pas se tromper

Pour le JDLE « Aujourd’hui, la polémique sur les pesticides n’est pas terminée puisqu’elle porte actuellement sur les néonicotinoïdes, une autre famille de pesticides, accusés d’être en partie responsables de l’hécatombe des abeilles mellifères. »

C’est oublier les différences essentielles entre les processus d’autorisation d’hier et ceux d’aujourd’hui.

C’est oublier que l’hécatombe des abeilles mellifères a d’autres raisons autrement plus profondes et vérifiées.

C’est oublier les énormes progrès en matière de formation des producteurs et de pratiques dans les pays développés… et même dans les pays en développement.

Mais surtout, c’est oublier que la prédiction de Rachel Carson d’un printemps silencieux parce que sans oiseaux s’est révélé fausse. Certes certaines espèces d’oiseaux sont menacées du fait de l’urbanisation, ou d’autres modifications importantes des milieux. Mais les piaillements des oiseaux retentissent fort heureusement toujours au printemps.

 

On peut penser que les abeilles continueront à faire du miel dans 50 ans. Sauf si, par malheur, nous continuons de choisir les « pesticides » comme bouc émissaire, en négligeant de mettre en place les moyens adéquats pour une nutrition équilibrée des ruches, et contre le varroa, la nosémose, etc.