Sous ce titre, l’Union rend compte de la colère d’agriculteurs qui voient les chardons et autres adventices envahir les bords de route, et ensuite les champs.
Marie Michèle Berthaud, agricultrice de l’Aisne, dénonce : « Depuis quelque temps, avec le changement des pratiques d’entretien, des espèces envahissent les bords de toutes les voies de circulation. Elles prolifèrent à toute vitesse et finissent par coloniser nos parcelles. » En effet, les chardons et autres plantes invasives du même type ont pour caractéristique d’être très prolifiques en graines, susceptibles d’essaimer sur des centaines de mètres, voire des kilomètres, au moindre coup de vent.
Les collectivités territoriales changent leurs pratiques essentiellement pour des raisons d’économie, mais aussi parce qu’ils sont orientés vers une politique non raisonnée de réduction des pesticides. Cette situation est assez généralisée pour être alarmante. TVagri.info a par exemple signalé le même problème dans le Finistère sur « une parcelle se situant en périmètre d’une zone de captage et appartenant donc au syndicat des eaux du Goyen (intercommunalité) ». Situation qui était dénoncée par la FDSEA29.
Or la prolifération des chardons et autres espèces invasives contraint les producteurs à intensifier l’utilisation d’herbicides en contradiction avec les objectifs du plan Ecophyto2018.
Dans la plupart des départements français, les chardons font l’objet d’un arrêté préfectoral obligeant à leur fauchage avant leur mise à graines.
Pour aider les agriculteurs à se conformer aux objectifs du plan Ecophyto2018, la moindre des choses serait que les pouvoirs publics, collectivités locales et autorités chargées de l’entretien des routes, respectent la loi !