ONG, "Sonneurs d'alerte", etc., Veille sociétale

« Pesticides : la désinformation continue » (JF Narbonne, Huffington Post)

16 janv. 2013

En décembre 2012, F Veillerette, Générations Futures, ONG anti-pesticides a déclaré : « En matière de {limites maximales de résidus pour les pesticides}, la {Commission européenne} a inventé la machine à diviser par 2 les quantités de pesticides retrouvées dans les aliments! Cela revient à doubler la tolérance par rapport aux résidus de pesticides et à exposer la population européenne à des quantités toujours plus grandes de ces produits toxiques dans leur alimentation, ce qui est un pur scandale ».

Dans le Huffington Post, JF Narbonne, toxicologue, membre d’une commission de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité des Aliments), montre comment Générations Futures « transforme  une donnée technique en complot des multinationales contre la santé des consommateurs. » et démonte ainsi avec clarté et énergie cette tentative de manipulation des faits

 

Les LMR (limites maximum de résidus) dans les aliments ont été harmonisées dans l’UE en septembre 2008 (voir Résidus et sécurité des aliments 2 sur ForumPhyto).
La décision récente de la Commission Européenne vise à harmoniser maintenant la façon dont les contrôles de conformité sont effectués et leur interprétation statistiques.

JF Narbonne explique : « En fait comme conséquences, on aura moins de produits déclarés non-conformes (on doit passer de 4% à 1,5%) mais aussi on aura moins de faux positifs ou de faux négatifs, c’est-à-dire des différences de conformité pour un même produit qui franchit une frontière. Mais contrairement à l’exploitation faite par certaines ONGs, ceci ne change évidemment rien à l’exposition des consommateurs. »

Concernant l’utilisation des produits phytosanitaires par les producteurs, JF Narbonne précise : « Les fluctuations annuelles souvent constatées et faussement rapportées par notre ministre actuel comme contraires au plan « Ecophyto » sont simplement dues aux variations climatiques, un printemps sec comme en 2008 entraînant une diminution d’utilisation, au contraire des printemps humides comme en 2011 et 2012, qui ont entraîné une augmentation des usages (cette année, l’attaque du mildiou dans les vignes a été catastrophique). »

Sa conclusion : « Les associations qui militent justement pour la diminution d’usage des pesticides feraient mieux de valoriser ces résultats de vraies études scientifiques que de monter des scénarios catastrophes artificiels. »