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Coucou, fais-moi peur : l’étude Apache de GF

19 févr. 2013

Intox Générations Futures (GF), ONG anti-pesticides, ne manque pas d’imagination pour tenter de frapper l’opinion publique. Sous le nom d’APACHE (pour Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux), GF lance sa nième opération de com, anxiogène et sans fondement scientifique. Bien évidemment avant le SIA, occupation du terrain médiatique oblige…

 

Selon L’Union-L’Ardennais, qui, comme quelques médias, reprend les conclusions de l’étude sans beaucoup de recul, mais sans outrance, « L’étude, menée par l’association Générations futures, porte sur un tout petit échantillon. Elle a analysé les cheveux d’une vingtaine de personnes : quinze salariés viticoles et cinq riverains. »

Lire l’intégralité du rapport APACHE de Générations Futures.

Les cheveux sont connus pour être un indicateur de présence, sans aucune validité concernant le niveau de cette présence. Rien de surprenant donc à retrouver des pesticides dans les cheveux.
Mais présence ne veut pas dire risque. Même GF, dans son rapport le reconnaît : « les résultats contenus dans ce dossier n’ont pas de valeur  statistique  significative »  et  « l’étude  ne  prétend  pas  refléter  l’état  moyen  de  la  contamination  par  des pesticides des salariés viticoles et des riverains des vignes françaises. »

Or, ce que ne dit pas GF, c’est que les conditions d’homologation prennent en compte les pires cas d’exposition en termes de durée, de transfert des résidus et de comportement de façon à garantir la santé des professionnels. Les voisins et les promeneurs sont quant à eux soumis à des expositions de 20 à 100 fois inférieures, et beaucoup plus ponctuelles.

Il est certes légitime de continuer à s’interroger scientifiquement et à faire des études pour préciser l’exposition professionnelle et ses conséquences éventuelles. Il est légitime de prendre des dispositions pour minimiser cette exposition professionnelle (protection, comportement…) et les accidents.
Les professionnels viticoles, la MSA, les autorités, les firmes phytos elles-mêmes, y travaillent.

En fait, en plus d’asseoir son rôle de semeur de peurs, le but de GF est clairement annoncé par François Veillerette, son porte-parole : « C’est une étude limitée mais on ne demande qu’à la dupliquer ». A votre bon coeur, messieurs, dames…

En jouant à ce point sur les peurs, sans discernement, cette nouvelle « étude »  de Générations Futures est profondément malhonnête et irresponsable. Elle doit être fermement dénoncée comme telle.