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Contre le charançon rouge du palmier : volonté, organisation, pragmatisme

18 nov. 2016

« Le charançon rouge : fléau pour les palmiers de la Côte d’Azur » (France Bleu Azur) est une interview d’Hervé Pietra, président de l’Association Sauvons Nos Palmiers (SNP) et un article faisant le constat, pessimiste, de l’aggravation brutale de la santé des palmiers, mais dressant aussi les perspectives pour organiser la lutte, les différentes stratégies et les conseils concrets.

Sous le titre « Nice: Et si la méthode «bio» contre le charançon rouge ne suffisait pas à sauver les palmiers? »,  20 Minutes donne la parole à Michel Ferry, spécialiste des palmiers, retraité de l’INRA. Il dénonce la volonté idéologique du 100% bio (en fait biocontrôle) de la municipalité de Nice.

Hervé Pietra comme Michel Ferry reconnaissent l’efficacité de la méthode de biocontrôle utilisant un nématode et un champignon entomopathogène. Mais cette efficacité est relative. Et faible en plein été.

La réponse de la municipalité de Nice à 20 Minutes prétend s’appuyer sur l’avis de l’ANSES qui, selon eux, « relativise particulièrement l’efficacité des solutions chimiques ». Il suffit de s’y reporter pour voir que ce n’est absolument pas le cas, même si l’ANSES utilise un langage prudent et équilibré, comme il se doit, en particulier sur la question des risques. La dernière phrase de cet avis est : « En conclusion, seule  la  stratégie  de  lutte  par  injection  dans  le  stipe  d’un  produit phytopharmaceutique  à  base  d’émamectine  benzoate  peut  être  actuellement  retenue, toutefois l’Anses rappelle que le formulant THFA devrait être substitué dans la préparation étant donné son classement toxicologique. »
Les hésitations sur les moyens et le manque de volonté politique ferme font aujourd’hui le bonheur du charançon rouge.

C’est bien la combinaison des différentes méthodes, et surtout leur utilisation systématique, massive et organisée qui viendra à bout du Charançon Rouge.

Il y a urgence. Car comme le dit Michel Ferry : « En plus de représenter un danger parce que des palmes et même la tête des arbres peuvent tomber, certains palmiers infestés continuent à disséminer les charançons »

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Dommage que cette vidéo n’évoque *que* la solution de biocontrôle, insuffisante à elle seule…