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« Chalarose du frêne et autres maladies invasives : il est possible de mieux protéger les forêts » (The Conversation)

26 janv. 2017

Sous ce titre, The Conversation, média « d’expertise authentique », nourri par des chercheurs, fait le point sur la chalarose, maladie grave du frêne introduite en Pologne en 1990 et qui progresse inexorablement vers l’ouest. L’article fait le point de la situation, en analyse les causes, fait des prévisions, et donne des perspectives de lutte et surtout de prévention.

Nous avions déjà évoqué la chalarose ici, ici et surtout ici (liste de  liens scientifiques).

L’article de The Conversation insiste sur la négligence comme cause d’introduction de nouveaux pathogènes : « la majorité des émergences de maladies infectieuses chez les plantes (dues à des bactéries, champignons ou virus) proviennent d’introductions accidentelles d’agents pathogènes, loin devant des causes liées au changement du climat ou aux modes de culture. L’action de l’Homme est directement responsable de ces accidents par manque de vigilance […] Le transport de plants vivants infectés est en effet l’une des principales façons d’introduire des parasites dans une nouvelle région ou un nouveau continent »

La plupart des parasites n’arrivent pas à s’implanter, mais, quand ils sont effectivement invasifs, il est très difficile de lutter. La lutte par pesticides n’est en pratique pas possible sur les arbres forestiers : « le coût serait prohibitif en raison de la dispersion des espèces dans le paysage et l’épandage de pesticides dans une nature perçue comme réserve de biodiversité créerait une pollution inacceptable. »

La prévention est donc souvent le seul moyen, en tous cas le plus efficace. La mise en quarantaine des plantes à l’entrée aux USA et au Canada a montré son efficacité. Mais elle est plus difficilement applicable en Europe « en raison de la division politique », même si la situation s’améliore… lentement.

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