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Améliorer l’eau de pulvérisation pour réduire les doses de phytos

19 mai 2017

L’influence de la qualité de l’eau sur l’efficacité de la pulvérisation est souvent sous-estimée. Cependant de l’information concrète sur ce sujet devient disponible.

Dans « Une meilleure eau pour moins de phyto », Campagnes et Environnement fait part de l’investissement d’un arboriculteur dans un dispositif pour « modifier la dureté de l’eau, son PH, sa température et sa conductivité, et d’adapter ainsi l’eau au produit de traitement lors de la préparation. »

Dans « Jouer sur la qualité de l’eau pour réduire les doses », Terre-Net donne la parole à Agri-France Environnement (AFE), vendeur d’un système de traitement de l’eau. AFE donne des détails techniques montrant la pertinence d’un traitement approprié de l’eau.

Action Distribution Directe (A2D), vendeur d’adjuvants, fertilisants, etc., publie « qualité de l’eau », une page décrivant simplement les conséquences du pH et de la dureté de l’eau, variables selon les phytos.

« Qualité de l’eau de pulvérisation, adjuvants, dureté, pH : derniers acquis » est un diaporama d’Arvalis Institut du Végétal avec des données factuelles, mais essentiellement orienté sur le désherbage des céréales.

L’investissement dans des installations relativement coûteuses n’est pas toujours approprié. Mais la réflexion autour de la qualité de l’eau en fonction du phyto utilisé peut permettre d’améliorer l’efficacité des traitements, et donc de réduire les doses sans inconvénient : adoucissement, correction de pH, adjuvants.

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Mise à jour du 22 mai 2017 :
Philippe Bonnafoux, lecteur de ForumPhyto nous a fait la remarque suivante:
« Si le message est « séduisant » y compris hors professionnels, il ne faut pas en surestimer la portée :
a) Hydrolyse (et même photolyse) et sa mesure DT50 ne pose aucun problème si la pulvérisation est immédiate pour quasi toutes les matières actives agricoles. S’il le pulvérisateur tombe en panne, il faut alors agir selon la nature de la matière active.
b) Il ne faut pas exagérer la question du pH. Certes le Folpel se détruit effectivement à 50% en 0.7 heure à 25°C et pH 7, mais beaucoup molécules sont instables avec des DT50 courtes à ph 9… quid à des eaux de bouillie à ph 9 ? De plus les produits formulés intègrent cette notion de stabilité par rapport aux pH. Acidifier des bouillies n’est pas toujours pertinent par rapport à certaines matières actives fortement utilisées comme par exemple les sulfonylurées.
c) La dureté de l’eau pose également peu de problèmes, exceptés glyphosate et sulfosate. Problèmes que l’on sait résoudre par réduction du volume d’eau et un adjuvant adapté maitrisent cette difficulté de chimie-pénétration.
d) La réduction de dose permet rarement le même niveau d’efficacité que la pleine dose, Mais on peut réduire ou augmenter le  volume de bouillie en fonction des cibles ,du fonctionnement des matières actives,des buses etc. »