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Pour sourire jaune : la colère noire de charbon du Père Noël de David Zaruk

26 déc. 2017

Dans « Cher Père Noël, je peux t’expliquer » (in English, traduit en français par Seppi), David Zaruk, The Risk Monger, supplie le Père Noël de ne pas lui donner un morceau de charbon (« cadeau » que fait le Père Noël aux garnements anglo-saxons qui n’ont pas été sages).

Sur le ton de la satire, mais avec des arguments factuels, il montre les travers des personnalités les plus marquantes ayant contribué à calomnier le glyphosate et le diable Monsanto, mais aussi à avoir traîné l’EFSA[1] et les Autorités Européennes dans la boue, en usant de toutes les manipulations possibles.

Les cibles de David Zaruk sont :
Kate Guyton, toxicologue au CIRC, pour la façon dont elle a « assuré la liaison entre les activistes militants et son groupe de consultants américains en matière de contentieux ». « Kate est tout sauf une scientifique responsable représentant le bureau d’une agence des Nations Unies tenue en grande estime »
Les Amis de la Terre pour leur opacité totale en matière d’utilisation des subventions européennes qui leur sont allouées.
Martin Pigeon, de Corporate Europe Observatory, « transparocrite » en chef. Du genre, « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais » :
Entre autres : « Il critique les autres sur leur transparence, mais travaille ensuite avec des scientifiques secrètement payés par des cabinets d’avocats. »
Caroline Michel, qui se dit journaliste à l’Obs. David Zaruk avait accepté de la rencontrer. A la lecture de son article, il constate : « Elle n’avait aucun intérêt pour les faits ou pour informer ses lecteurs – tout ce qu’elle voulait, c’était de livrer Monsanto sur un plateau à ses lecteurs »
Christopher Portier, engagé par le CIRC en tant qu’expert, mais essentiellement activiste, payé 160 000 $ pour ses services par deux cabinets d’avocats qui poursuivent Monsanto sur le glyphosate. C Portier écrit dans un courriel s’être bien « amusé » d’avoir fait valoir le travail du CIRC dans le processus réglementaire européen. Les agriculteurs apprécieront…

David admet que The Risk Monger (c’est-à-dire son alter ego) mérite certes d’être sur la liste des garnements : « Peut-être ai-je dit des choses sur les militants qui n’étaient pas particulièrement gentilles en 2017 ».
Malheureusement, le lobby du biobusiness est bien « un groupe de prévaricateurs mesquins et pernicieux ». Il maintient son affirmation.
Malheureusement, « le Parti Vert allemand s’étant déculotté et ayant sauté dans le lit avec le parti néo-nazi AfD », les parallèles idéologiques et historiques entre écologisme et fascisme « étaient trop forts pour être ignorés ».
Malheureusement, quand The Risk Monger traite Martin Pigeon de « petit merdeux », « l’insulte est dans le diminutif »…

Sa conclusion : « Si ces zélotes arrêtaient de mentir et de tromper le système pour remplir leurs poches et saper la science, peut-être que j’arrêterais de les insulter. »

Nous conseillons fortement à nos lecteurs de lire l’intégralité de l’article.

Les ONG environnementalistes mériteraient plus souvent de telles leçons d’humilité (mais aussi tout simplement des leçons de savoir-vivre et de sincérité). Ce devrait être le rôle des autorités et des grandes organisations professionnelles. David Zaruk le fait sur le ton de la satire. C’est insuffisant, mais c’est salutaire. Qu’il sache qu’il n’est pas tout seul à rire jaune, et à se fâcher d’une colère noire.
1712CharbonSantaClaus

[1] Agence Européenne de Sécurité Sanitaire des Aliments