Comprendre et faire comprendre les multiples implications économiques de la question des usages orphelins est un enjeu important. C »est bien d’abord le producteur qui est touché. Mais toute la filière subit les conséquences désastreuses de cette situation de façon souvent sous-estimée.
Un usage non pourvu peut impliquer :
– Des pertes de récolte : Ces pertes sont en général très inégales selon les régions, les  années… Mais peuvent être catastrophiques. En 2007, les cultures mal  protégées contre le mildiou (artichaut, radis, …) subissent partout  des pertes de l’ordre de 50% ou plus…
– Une diminution de  la qualité : Des défauts, souvent évolutifs quand il s’agit  d’attaques de champignons ou de bactéries, peuvent rendre le produit peu  ou pas commercialisable.
– Une augmentation importante du  prix de revient : Un désherbage mécanique, complété d’un  manuel, est souvent possible, mais demande plusieurs dizaines d’heures  de travail pénible à l’hectare. Il peut également blesser les plantes.
– Un gaspillage des intrants : La parcelle a été  travaillée (matériel, carburant, travail…), des plants, des engrais  ont été utilisés mais la récolte n’est pas au rendez-vous. C’est aussi  un gaspillage environnemental : pour avoir la même récolte, il faut plus  de surface, plus d’engrais, plus de carburant…
– La  tentation pour le producteur d’utiliser une solution non homologuée pour ne pas perdre sa récolte. Les contrôles officiels ou internes aux  coopératives et les analyses de résidus limitent cette tentation. Mais  cette situation perturbe les relations de confiance nécessaires entre  producteurs, intermédiaires, distributeurs et consommateur final. Elle  introduit également un risque, souvent injustifié mais toujours réel,  d’atteinte à l’image de la production de fruits et légumes auprès du  consommateur.
– Des distorsions de concurrence entre producteurs, dans une même région, entre régions, entre Etats  membres de l’Union Européenne.
Aujourd’hui, les usages non pourvus sont tellement nombreux et importants économiquement et les distorsions sont tellement « croisées » (multiples et dans tous les sens) que la situation en devient chaotique.
En 2006, sous  l’égide du ministère de l’agriculture, la mission SanEco a écrit un rapport sur l’ensemble des distorsions économiques subies par les opérateurs français (Voir Rapport de la mission SanEco 2006.pdf). Les pages consacrées à la protection  phytosanitaire constituent une première approche.
Extrait : « La  mission relève le sentiment des opérateurs que l’évolution récente de la  réglementation française en matière d’utilisation des produits phyto  pharmaceutiques (délais avant récolte (DAR), interdiction des mélanges,  LMR,…) est une
cause importante de perturbations économiques et de  distorsions de concurrence dans le secteur végétal au détriment des  entreprises agricoles et industrielles françaises. »
En 2008, dans le cadre la discussion sur la nouvelle réglementation européenne, le CTIFL (Centre Technique Interprofessionnel des fruits et Légumes) montrait en France l’importance de certains « usages clefs ». Voir pour les légumes la synthèse  par la FNPL de cette étude (0809SyntheseImpactFnpl.pdf) et pour  les fruits la synthèse  analogue par la FNPF (0809SyntheseImpactFnpf.pdf).Même s’il s’agit là d’une étude d’impact technique et non pas économique, elle aide à appréhender la dimension de la question à l’origine.
En 2010, ForumPhyto a réalisé une étude économique (Voir 1009-EtudeImpactsEconomiques.pdf) approfondie sur quelques cas concrets en s’appuyant sur les producteurs et techniciens des coopératives. Les 5  exemples : désherbage de l’artichaut, mouche des  crucifères en  radis, éclaircissage, carpocapse et maladies de  conservation en pommes.
Les pertes économiques directes dues à l’absence de  protection  phytosanitaire s’échelonnent de 1000 €/ha à plus de 6000  €/ha, ce qui  représente une perte globale nationale de 10 à plus de 60  000 000 € par  filière. A quoi se rajoutent les pertes indirectes et/ou  difficilement  chiffrables et les conséquences négatives pour le  consommateur.  
L’essentiel :
Les pertes économiques dues aux usages orphelins sont très importantes et ont des implications d’abord pour les producteurs, mais aussi pour tout le reste de la filière : coopératives, opérateurs commerciaux et finalement consommateur. Le plus grave est sans doute l’insécurité d’approvisionnement en qualité et/ou en quantité. Ceci entraîne une perte de diversité alimentaire et nuit à une alimentation équilibrée de la population.
– Des pertes de récolte : Ces pertes sont en général très inégales selon les régions, les années… Mais peuvent être catastrophiques. En 2007, les cultures mal protégées contre le mildiou (artichaut, radis, …) subissent partout des pertes de l’ordre de 50% ou plus…
– Une diminution de la qualité : Des défauts, souvent évolutifs quand il s’agit d’attaques de champignons ou de bactéries, peuvent rendre le produit peu ou pas commercialisable.
– Une augmentation importante du prix de revient : Un désherbage mécanique, complété d’un manuel, est souvent possible, mais demande plusieurs dizaines d’heures de travail pénible à l’hectare. Il peut également blesser les plantes.
– Un gaspillage des intrants : La parcelle a été travaillée (matériel, carburant, travail…), des plants, des engrais ont été utilisés mais la récolte n’est pas au rendez-vous. C’est aussi un gaspillage environnemental : pour avoir la même récolte, il faut plus de surface, plus d’engrais, plus de carburant…
– La tentation pour le producteur d’utiliser une solution non homologuée pour ne pas perdre sa récolte. Les contrôles officiels ou internes aux coopératives et les analyses de résidus limitent cette tentation. Mais cette situation perturbe les relations de confiance nécessaires entre producteurs, intermédiaires, distributeurs et consommateur final. Elle introduit également un risque, souvent injustifié mais toujours réel, d’atteinte à l’image de la production de fruits et légumes auprès du consommateur.
– Des distorsions de concurrence entre producteurs, dans une même région, entre régions, entre Etats membres de l’Union Européenne.
Aujourd’hui, les usages non pourvus sont tellement nombreux et importants économiquement et les distorsions sont tellement « croisées » (multiples et dans tous les sens) que la situation en devient chaotique.
Sous  l’égide du ministère de l’agriculture, la mission SanEco a écrit un rapport  sur l’ensemble des distorsion économiques subies par les opérateurs  français. Les pages consacrées à la protection  phytosanitaire constituent une première approche.
Extrait : « La  mission relève le sentiment des opérateurs que l’évolution récente de la  réglementation française en matière d’utilisation des produits phyto  pharmaceutiques (délais avant récolte (DAR), interdiction des mélanges,  LMR,…) est une
cause importante de perturbations économiques et de  distorsions de concurrence dans le secteur végétal au détriment des  entreprises agricoles et industrielles françaises. »
Une autre  étude est en cours sur ce sujet dans le cadre de la commission  économique Interfel/Ctifl/Viniflhor.  			Un usage non pourvu peut impliquer :
– Des pertes de récolte : Ces pertes sont en général très inégales selon les régions, les  années… Mais peuvent être catastrophiques. En 2007, les cultures mal  protégées contre le mildiou (artichaut, radis, …) subissent partout  des pertes de l’ordre de 50% ou plus…
– Une diminution de  la qualité : Des défauts, souvent évolutifs quand il s’agit  d’attaques de champignons ou de bactéries, peuvent rendre le produit peu  ou pas commercialisable.
– Une augmentation importante du  prix de revient : Un désherbage mécanique, complété d’un  manuel, est souvent possible, mais demande plusieurs dizaines d’heures  de travail pénible à l’hectare. Il peut également blesser les plantes.
– Un gaspillage des intrants : La parcelle a été  travaillée (matériel, carburant, travail…), des plants, des engrais  ont été utilisés mais la récolte n’est pas au rendez-vous. C’est aussi  un gaspillage environnemental : pour avoir la même récolte, il faut plus  de surface, plus d’engrais, plus de carburant…
– La  tentation pour le producteur d’utiliser une solution non homologuée pour ne pas perdre sa récolte. Les contrôles officiels ou internes aux  coopératives et les analyses de résidus limitent cette tentation. Mais  cette situation perturbe les relations de confiance nécessaires entre  producteurs, intermédiaires, distributeurs et consommateur final. Elle  introduit également un risque, souvent injustifié mais toujours réel,  d’atteinte à l’image de la production de fruits et légumes auprès du  consommateur.
– Des distorsions de concurrence entre producteurs, dans une même région, entre régions, entre Etats  membres de l’Union Européenne.
Aujourd’hui, les usages non pourvus sont tellement nombreux et importants économiquement et les distorsions sont tellement « croisées » (multiples et dans tous les sens) que la situation en devient chaotique.
Sous  l’égide du ministère de l’agriculture, la mission SanEco a écrit un rapport  sur l’ensemble des distorsion économiques subies par les opérateurs  français. Les pages consacrées à la protection  phytosanitaire constituent une première approche.
Extrait : « La  mission relève le sentiment des opérateurs que l’évolution récente de la  réglementation française en matière d’utilisation des produits phyto  pharmaceutiques (délais avant récolte (DAR), interdiction des mélanges,  LMR,…) est une
cause importante de perturbations économiques et de  distorsions de concurrence dans le secteur végétal au détriment des  entreprises agricoles et industrielles françaises. »
Une autre  étude est en cours sur ce sujet dans le cadre de la commission  économique Interfel/Ctifl/Viniflhor.
