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LesInfos 0919

17 juin 2011

Les Infos 09-19 du 03 décembre 2009

Fel Partenariat : Convention d’autocontrôle pour le commerce de fruits et légumes
Le 27 octobre 2009, les présidents de l’ANEEFEL (expéditeurs et exportateurs), CSIF (importateurs) et UNCGFL (grossistes) ont signé avec la DGCCRF (pouvoirs publics) une convention d’auto-contrôle pour le commerce des fruits et légumes. Voir communiqué de presse. D’adhésion volontaire, cette convention permet de mieux répondre aux attentes du marché en termes de traçabilité, d’organisation qualité, et de sécurité des aliments. Elle permet de satisfaire aux exigences du « Pack Hygiène »
Un des points importants de cette convention est qu’à l’image de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays européens, elle fait une claire distinction entre LMR (limite maximum de résidus) et limite de sécurité des aliments. Plus de détail pour les adhérents de ForumPhyto dans Points Chauds.

« Acceptation des pesticides par le public » : des changements en vue ? (Farmers Weekly)
« Les (nouvelles) règles européennes rendront les pesticides acceptables par le grand public » tel est le titre de cet article de Farmers Weekly (in english), basé sur une intervention de M Flueh, chef de l’unité produits chimiques de la DG SanCo (Direction Générale de la Santé et de la Consommation de l’Union Européenne).
Selon M Flueh, « la nouvelle réglementation européenne voit loin et on espère qu’elle améliorera la confiance du public dans la façon dont les agriculteurs produisent » Les cut-off criteria (critères d’exclusion) sont la conséquence de « signaux clairs venant des parlementaires européens. » « La nouvelle réglementation devrait aussi aider le secteur des cultures mineures (…) Nous voulons que les agriculteurs européens puissent cultiver ces productions et la nouvelle réglementation va aider en donnant des incitations aux fabricants de Produits phytosanitaires » : allongement de la durée de protection des données, procédures facilitées et possibilité d’un fonds usages mineurs inscrit dans la législation.

Au Maroc, Tuta absoluta change de cible
Tuta Absoluta
est un lépidoptère
qui attaque les plants de tomates plutôt dans le bassin méditerranéen. Elle remonte depuis plusieurs mois vers le nord et menace les cultures de tomates en France. Parallèlement, dans son aire géographique privilégiée, elle élargit son champ d’action et menace lourdement maintenant des plantations de pommes de terre. La protection des cultures demande vigilance, souplesse et moyens de protection… Voir article du Matin (Maroc). Voir article de l’Economiste (Maroc).

« Pesticides : les risques confirmés pour les utilisateurs » (Ouest-France)
Sous ce titre
, en s’appuyant sur les témoignages de JL Dupupet, MSA et sur un reportage aux serres Gaignard à Angers, Ouest-France indique les risques pour les utilisateurs et les solutions concrètes pour les réduire.

« Les pucerons se portent (trop) bien » (Ouest-France)
Sous ce titre
, Ouest-France rend compte d’un colloque consacré aux insectes ravageurs des plantes (dont les pucerons) et réunissant les « cinquante plus grands chercheurs mondiaux » à Rennes. « Eux au moins ne sont pas menacés de disparition. Voraces, gloutons, avec une tête d’affreux jojo sous la loupe grossissante des microscopes, les pucerons se portent bien. (…) Mieux les connaître, c’est disposer d’informations clés pour aider, par exemple, les agriculteurs à maîtriser les colonies de pucerons en se passant de la chimie ».De telles recherches de fond permettront sans doute, à moyen ou long terme (10 ans ?) de disposer de moyens complémentaires à la chimie. Pour le court terme, les auxiliaires biologiques peuvent offrir une aide précieuse déjà opérationnelle. Quant à se passer totalement de la chimie, cela relève plutôt de l’utopie…

Réchauffement climatique : les erreurs du GIEC (Vincent Courtillot)
V Courtillot, institut de physique du Globe, est venu dans ces dernières années à s’interroger scientifiquement sur le réchauffement climatique
. Il remet en cause les conclusions du GIEC qui sont la base de la propagande officielle délivrée quotidiennement… Dans Parlons.net (radio Internet liée à France Info), V Courtillot, présenté comme climatosceptique tempéré, est particulièrement clair sur le fond comme dans la forme.  La communication orale de la science fait là un grand progrès.
Pour aller plus loin, d’autres vidéos de V Courtillot : Exposé aux journées scientifiques de Nantes. Exposé à l’Université de Strasbourg.

« L’agronomie, c’est la culture générale des relations avec la nature » (Erik Orsenna)
Dans La Recherche de décembre 2009, sous le titre « je ne suis pas scientifique mais… », Erik Orsenna, auteur, entre autres, de « Voyage aux pays du coton » et de « L’avenir de l’eau » déclare : « Un regret ? Avoir découvert l’importance des sciences si tard. J’aurais dû faire de l’agronomie comme Isabelle Autissier. L’agronomie, c’est la culture générale des relations avec la nature. »
Si cela peut aider à ce que l’agronomie soit plus écoutée…

La Révolution écolo, d’accord ! Mais combien ça coûte et qui va payer ?
JC Jaillette, dans Marianne du 28 novembre, s’interroge : «  Les alternatives vertes, aujourd’hui à la mode, sont elles crédibles ? Rien n’est moins sûr. Soumises au même feu de critiques que les techniques traditionnelles, elles révèlent, elles aussi, de sérieuses faiblesses. Et, contrairement au productivisme, base d’un confort matériel que le monde entier nous envie, elles n’ont même pas toutes démontré leur efficacité. (…) Un très bon champ de blé bio, par exemple, produira 4t/ha en moyenne sur dix ans, contre 7t/ha en moyenne pour du blé ordinaire. Mais le drame, c’est que cette moyenne cache de très fortes disparités. Les mauvaises années, en bio, il peut ne pas y avoir de récolte du tout ! Aucune importance, tant que l’agriculture conventionnelle assure l’approvisionnement de base… (…) Si le bio prospère, c’est aussi parce que les traitements phytosanitaires ont éradiqué de nombreux parasites, souvent mortels. L’ergot du seigle, un champignon attaquant les céréales, tuait en France jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La chimie en a eu raison. Pour la remplacer, il faut beaucoup de main d’œuvre et des traitements « naturels » qui ne sont pas sans inconvénient pour le consommateur, à l’image du soufre en viticulture… »

« Des phytos interdits utilisés en France… Par des Belges ! » (Mag Hebdo)
Sous ce titre, Mag Hebdo relève deux articles de la « Voix du Nord » signalant l’implantation de producteurs belges de choux de Bruxelles en France.
Frédéric Couloumies, FDSEA dans deux interviews (premier interview, deuxième interview) explique : « « Avec le Grenelle de l’environnement, on nous retire tous les jours des produits phytosanitaires (pour la protection des plants). Mais les Belges ne sont pas soumis aux mêmes contraintes. Ils utilisent ces produits interdits en France et ça, ce n’est pas normal. Ces choux sont produits en France mais cultivés à la façon belge. Puis, ils repartent en Belgique où ils sont transformés pour l’industrie. »
Ce sentiment d’injustice est compréhensible. Il faut cependant remarquer que le plus révoltant est le fait que la législation phytosanitaire soit aussi différente à 30 km de distance, alors que nous sommes tous dans la même Union Européenne, qui admet réglementairement une « reconnaissance mutuelle » des usages phytosanitaires. La prise de conscience des autorités nationales et européennes de la question des usages orphelins offre des perspectives réelles pour résoudre cette question. La vraie solution est la « reconnaissance mutuelle », qui permettra aux producteurs français d’utiliser les bonnes pratiques agronomiques qui sont réglementairement acceptées en Belgique.

Le MDRGF tente un nouvel assaut contre le glyphosate
S’appuyant sur la condamnation récente de Monsanto concernant la publicité, le MDRGF (article de présentation, dossier de presse complet) tente de relancer ses attaques juridico-communicationnelle contre le Round-UP. Il s’appuie pour ce faire sur de « nouvelles études », qui montreraient la présence de POA non annoncé dans le produit. En fait, les POA sont des produits naturels utilisés comme surfactants dans de nombreux produits phytosanitaires. Le dossier semble bien être vide…
Voir avis de l’AFSSA sur un article sur le Glyphosate de GE Séralini et N Bénachour, personnalités liées au MDRGF. Voir article de ChemicalLand sur ce que sont les POA (in english)

Des pommes de terre sans terre et  sans parasites (Euronews)
Une station expérimentale au Pérou développe la culture de la pomme de terre sans sol, donc sans parasites du sol. Voir vidéo illustrative.sur Euronews.

« Pour continuer à manger 5 fruits et légumes par jour… » (Process Alimentaire, A Amgar)Dans son blog spécialisé sur l’hygiène de la revue Process Alimentaire, A Amgar évoque l’enquête lancée par la Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France. JC Moron, arboriculteur, y est interviewé : Impact du Grenelle, nécessité de la protection phytosanitaire et en particulier d’un moratoire des décisions de retrait de molécules, politiques qualité des organisations de producteurs, etc.