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LesInfos 0918

17 juin 2011

Les Infos 09-18 du 10 novembre 2009

Conférence européenne sur les cultures de spécialité (usages orphelins)
Le 04 novembre 2009, Copa-Cogeca et 7 autres organisations de la filière alimentaire, principalement fruits et légumes, ont organisé une conférence sur les usages non pourvus en cultures spéciales. Voir le communiqué de presse (in english).
Des représentants de la Commission Européenne, des Etats Membres, de l’industrie de la protection des plantes et des différents secteurs concernés (principalement fruits et légumes et cultures ornementales)
ont discuté ensemble des moyens à mettre en œuvre dans le cadre de la nouvelle réglementation européenne pour assurer une protection effective des cultures spéciales, qui font face à de nombreux usages orphelins.
La conférence a établi un consensus sur 4 points clefs :
La protection des cultures spéciales : Les autorisations en usages mineurs permettent la protection des cultures spéciales essentielles pour une nourriture  de qualité, saine et abordable pour tous les consommateurs.
Une plus grande coordination : Il y a besoin de groupes de travail spécifiques européens et de cellules de coordination pour veiller à la question des usages mineurs et trouver des solutions communes pour les cultures spéciales. Les participants soutiennent l’engagement de la Commission, donné durant la conférence, de ré-installer ces groupes.
Une étape pour une meilleure coopération : Cette conférence est une première étape. Tous les acteurs, publics et privés, doivent coopérer plus largement, y compris avec les pays tiers
Fonds usages mineurs : Le programme IR-4  (USA) est un excellent modèle qui a fait ses preuves et a permis un « retour sur investissement ». Une approche similaire pourrait être bénéfique en Europe.
Une prise de position commune va maintenant être envoyée au président de la commission européenne M Barroso. Elle sera aussi envoyée à des parlementaires européens avec comme but de voir la question abordée et résolue pendant les auditions prochaines du nouveau Commissaire Européen pour la santé publique et la sécurité des aliments (SANCO).
La conférence a largement montré l’implication concrète de toute la filière et des  autorités
sur la question des usages orphelins. Des pistes techniques ont été entrevues. Volonté politique aidant, elles devraient offrir des solutions effectives pour les producteurs. Une question demeure particulièrement difficile, sachant que ces solutions vont arriver dans quelques années : quelles solutions transitoires, d’attente, faut-il envisager pour les producteurs, qui ont besoin aujourd’hui de protection pour leurs cultures ?
Des détails plus opérationnels (présentations, compte-rendu détaillé) sur cette conférence seront prochainement diffusés dans « Points Chauds » pour les membres de ForumPhyto.

Almanach de la sécurité des aliments en Europe (BfR)
Le BfR, « Institut fédéral allemand pour l’analyse de risque » (équivalent de l’AFSSA en France), a publié son almanach de la sécurité des aliments dans l’UE (in english). Pour chacun des Etats Membres (+ Islande, Norvège et Suisse), le document présente les principales instances officielles et comités d’experts et leurs attributions : analyses de risque, décisions, informations… Document de référence pour les intéressés.

Le Principe de Précaution au Sénat
Suite à l’audition publique du 01 octobre
, précédemment évoquée dans LesInfos0917 et LesInfos0916,  le Sénat publie sur son site un compte-rendu complet et une synthèse des débats.
Pour la question phytosanitaire, voir particulièrement les interventions de Maurice Tubiana (intervention, présentation) et JC Bocquet (intervention, présentation).
Le Journal de l’Environnement publie un article de synthèse des débats. Le témoignage de Maurice Tubiana y est cité : « Le principe de précaution a donné aux magistrats des responsabilités, sans que leur soit donnée une formation scientifique. ». Résultat (selon l’article) : « l’abus du principe de précaution rend crédible le risque hypothétique aux yeux du public, qui réclame des pouvoirs publics des mesures de prévention, lesquelles alimentent à leur tour un cercle vicieux en créant de nouvelles craintes. »

Rapport de l’OPECST sur les antennes de téléphonie mobile
Du fait des conseils donnés pour réduire systématiquement l’exposition aux ondes, le rapport de l’AFSSET, publié récemment, avait été interprété comme une première approbation par des organisations très alarmistes.
Après audition de toutes les parties prenantes, le rapport de l’OPECST (Office Parlementaire des choix Scientifiques et Technologiques) met « l’accent sur l’absence de risque avéré » (selon le JDLE). Voir également le compte-rendu des auditions.

Le « Collectif sauvons les Fruits et Légumes » consulte les producteurs (AgriSalon)
La presse professionnelle agricole (France Agricole, AgriSalon…) mentionne une initiative du Collectif « Sauvons les fruits et légumes » visant à solliciter l’ensemble des producteurs et techniciens de la filière. Objectif : mettre à jour son étude d’impact concernant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Pour aller plus loin et participer à cette mise à jour,  visitez www.sauvonslesfruitsletlegumes.fr

Baromètre de perception du risque par les français (CNA)
Le Conseil National de l’Alimentation a publié une note de lecture du baromètre IRSN 2009, sur la perception des risques et de la sécurité par les français. Le baromètre IRSN est principalement orienté sur le risque nucléaire. Mais le CNA en a tiré la substantifique moelle concernant l’alimentation. Les français se sentent menacés, certes d’abord par l’exclusion, la misère et le chômage, mais de plus en en plus aussi par les produits alimentaires… et sont 50% à penser que les autorités mentent concernant les dangers de ceux-ci.

« Les parlementaires épinglent les mensonges du Pr Belpomme » (Santé et Environnement)
E Grenier, dans Santé et Environnement, montre comment l’OPECST, dans son rapport sur la chlordécone aux Antilles, juge sévèrement les allégations du Pr Belpomme, qui avait sciemment et frauduleusement dramatisé la question. Selon l’OPECST, « Il est quand même singulier que les médias aient donné sur ce dossier la parole quasi exclusivement à certains, alors que les scientifiques de l’INSERM, de l’INVS, de l’AFSSA ont toujours opposé des démentis aux affirmations du Pr. Belpomme. »

« Au diable le bio… vive les pesticides ! » (L’Actualité, Canada)
Contrairement à ce qu’annonce ce titre provocateur
, D Chrétien, dans la revue canadienne « l’Actualité », ne fait pas l’apologie des « pesticides ». Il fait une analyse critique complète et vivifiante de la mode « locavore » (le manger local…). Sous le titre « Agriculture rêvée et agriculture réelle », Roland Vidal dans la revue française « Pour la Science » reprend le même thème (page Internet avec débat intéressant).
La mode locavore, souvent associée à la mode bio, est la bonne conscience d’une « doxa écolo-caviar »
et a des effets inattendus plutôt défavorables à l’environnement.

« Nos enfants nous accuseront » (suite)
A l’occasion de la sortie du film de JP Jaud en DVD, Alerte-Environnement en fait une analyse détaillée sous le titre « Le fanatisme antipesticides de Jean-Paul Jaud ».

Le syndrome du Titanic : touché, coulé ?
« Le syndrome du Titanic », le nouveau film écolo de N Hulot, n’attire pas les foules. Selon Alerte-Environnement « le Titanic sombre ».
Sous le titre « M Hulot ou la stratégie de la chauve-souris », Luc Ferry, dans le Figaro du 15 octobre, fustige l’ambivalence de N Hulot dans son film : « Pour soigner sa gauche, il nous livre un brûlot altermondialiste, un virulent plaidoyer pour la décroissance et l »anticapitalisme, mais pour ne pas heurter sa droite, l’animateur de TF1 ne cesse de jurer ses grands dieux qu’il est tout sauf hostile au monde de l’entreprise. « Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris, vivent les rats. » Disons-le franchement: cette stratégie de la chauve-souris ne tient pas la route. »
Jean de Kervasdoué, auteur du livre « les prêcheurs de l’apocalypse », est encore plus cinglant dans le Figaro du 13 octobre : « Ne pas prendre de risque conduit toujours à en prendre un et Nicolas Hulot donne une image sympathique, généreuse, humaine à des idées plus… discutables. Elles pourraient aboutir à l’opposé des buts recherchés. Certes, il faudra bien que l’homme se désapprenne des énergies fossiles, et le plus tôt sera le mieux, mais ce n’est pas en regardant en arrière, ce ne sera pas par la peur et ce ne sera pas non plus par un déversement d’une facile dégoulinade de bons sentiments qui ignorent le débat scientifique et les intérêts de chacun, sinon de tous. »