Divers, Veille sociétale

« Pourquoi réduire le recours aux produits phytosanitaires ? » (Aprifel)

19 déc. 2011

(Cet article est le résumé d’un article destiné aux membres) Tel est le titre des 2° rencontres d’Aprifel (Agence Interprofessionnelle de promotion des fruits et légumes).
Ce titre
, accrocheur et purement dans la logique grenellienne de réduction des volumes, cache en fait une série d’exposés et de débats pertinents et instructifs.

 

Jean-Louis Bernard au travers de l’’histoire de la protection phytosanitaire a permis de bien prendre conscience de l’importance des dégâts des ravageurs sur les cultures, donc de la nécessité de la protection phytosanitaire. L’histoire montre également que les moyens employés autrefois pouvaient être particulièrement agressifs pour l’environnement et les utilisateurs. Depuis plus de 50 ans en particulier, nous allons vers des méthodes de plus en plus sûres, spécifiques.

Plusieurs exposés (D Marzin, université de Lille 2, Alain Périquet, Université de Toulouse, Véronique Poulsen, ANSES) ont montré à quel point la réglementation et les pratiques de la filière permettent une bonne protection du consommateur et de l’environnement.

 

Isabelle Baldi, Université Victor Segalen Bordeaux 2, Pierre Lebailly, Université de Caen Basse Normandie, Yves Cosset, Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA), ont abordé la question de la sécurité de l’opérateur et montré l’importance des bonnes pratiques phytosanitaires.

 

 

Franziska Zavagli, CTIFL, a expliqué que réduire l’application de produits phytos entrainerait donc des pertes en volumes et en qualité.
Il y a aussi des pertes indirectes : complexification de la protection phytosanitaire , augmentation des temps de travaux. Et d’une façon générale, enjeux économiques (augmentation des coûts, distorsions de concurrence…)

Des solutions alternatives existent : bio-contrôle, barrières physiques, génétique, etc. Elles sont utilisés quand les contraintes économiques et techniques le permettent. Mais il y a des limites : bio-agresseurs émergents, surcoûts, etc.

Enfin, plusieurs rapports officiels ont été exposés dans la table ronde intitulée « De la réglementation à la recherche » avec Jean-Michel Lecerf (Institut Pasteur Lille), Jean-Marc Meynard (INRA) pour Ecophyto R&D, Michel Caboche (Académie des sciences) pour le rapport de l’OPECST (Office parlementaire des choix technologiques) , Jean-Charles Leblanc (ANSES) pour les études « exposition de la population générale » et « EAT2″ de l’ANSES.

 

Cette journée a montré que les préoccupations de la santé des consommateurs et des opérateurs, ainsi que la protection de l’environnement sont au coeur de l’activité de la filière : producteurs et leurs organisations, organismes de recherche, instituts techniques, pouvoirs publics.
La protection phytosanitaire est indispensable et sûre quand elle pratiquée de façon responsable.