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Pommes : « Envoyé spécial » ? Non: « Dévoyées spécieuses » !

08 mars 2015

Sous le titre « C’est dur d’être fil1303pommesmé par des cons (nes). Ou quand la pomme voit rouge. (1) », Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP (Producteurs de Pommes et Poires), sur son blog, signe le premier épisode d’une critique d’une émission « Envoyé Spécial » sur France 2, émission une nouvelle fois à charge contre les pommes. D Sauvaitre démonte la « manipulation lamentable des images et des informations », dans ce premier épisode sur la question de la conservation des pommes.

La logique médiatique et la chasse à l’audimat poussent les chaînes, à de telles manipulations : « Comme à chaque fois avec ces sociétés de production qui vendent leur sujet racoleur aux chaînes, les conclusions sont faites par avance et tout le travail de construction du reportage est orienté par la thèse à servir. Immanquablement, cela pousse les équipes à la faute. Les ficelles sont quelquefois tellement grosses que cela en serait risible si les conséquences n’étaient pas aussi graves. »

Concernant les techniques de conservation, le reportage mentionne la technique Smartfresh, bien connue des producteurs de pommes : « Un « traitement hormonal », une invention du monstre de la chimie « Dow Chemical » dont un panneau avec tête de mort sur la porte de la chambre froide « suggère qu’il est dangereux à inhaler ». Même moi j’ai peur quand j’entends ça mes chers lecteurs. » Sauf que le panneau est là non pas en raison de la présence du produit, inoffensif, mais en raison de l’absence d’oxygène dans la chambre froide dans laquelle il est appliqué.

Tout est en effet dans la suggestion dans le reportage. Il en est de même à propos de la perte des qualités nutritives et gustatives, pourtant nettement moins importante qu’avec les techniques de conservation des années 1950.
Comme l’écrit D Sauvaitre : « Je suis bien d’accord (…), rien ne vaut la quintessence du plaisir de croquer une pomme cueillie sur l’arbre à maturité. Le consommateur est libre de s’y adonner et d’arbitrer tout au long de l’année pour les fruits qui lui font le plus plaisir. (…) Le Smartfresh mis en œuvre chez Pierre est donc exempt de toute classification toxicologique et environnementale mes chers lecteurs. Son utilisation ne présente aucun danger ni pour l’opérateur, ni pour le consommateur. Voilà ce que nos superbes menteuses n’ont pas voulu dire parce que ce n’était pas compatible avec l’histoire qu’elles avaient pré-écrite pour vous afin de faire de l’audience. »

L’article est complet et pédagogique : il mérite lecture complète.