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Pour sourire (jaune) : Le titre fait-il l’histoire ?

30 sept. 2016

L’ANSES (agence française de sécurité des aliments) a publié une « Etude sur l’Alimentation Totale » des bébés.
Ses conclusions
 : « Un bon niveau de maîtrise sanitaire mais quelques substances à surveiller ».
Ses recommandations : « Limiter les niveaux d’exposition », « acquérir des connaissances complémentaires », « ne commencer la diversification alimentaire qu’à partir de 6 mois », « seuls le lait maternel ou les préparations infantiles permettent de couvrir les besoins du nourrisson [de moins d’un an] »
Le communiqué de presse de l’ANSES rend donc compte de façon nuancée d’un travail scientifique.

Pour cette même étude, l’éventail des titres dans les médias est sidérant !

Ces titres sont :
Plutôt rassurants
 :
– « Polluants, les aliments ne présenteraient pas de risques pour la santé des bébés » (La Croix)
Neutres :
– « « Il faut varier les aliments consommés par les jeunes enfants » » (Journaldesfemmes.com)
Interrogatifs (de façon rhétorique…) :
– « Les aliments pour bébés sont-ils dangereux ? » (Futura Santé)
– « Quels sont les produits chimiques cachés dans les petits pots de nos bébés ? » (LesFurets.com)
Carrément stressants :
– « L’assiette polluée des bébés » (Libération)
– « Ces quelques substances toxiques présentes dans l’alimentation des tout petits » (Europe1)

Cette diversité de titres a donné lieu à un échange intéressant sur Twitter entre Pierre Varlet @varlet_pierre et Fabrice Micouraud @FabMic19
@FabMic19 :« des pesticides dans l’alimentation des touts (sic !) petits » accompagné du titre d’Europe1
@varlet_pierre : « le titre ne reflète en rien les conclusions de l’étude, mais apparemment les titres anxiogènes et mensongers font vendre. »
Puis :

1609EchangeMicouraudVarlet

Comme quoi il est utile d’être présent sur les réseaux sociaux.
On doit cependant noter que les articles eux-mêmes, non seulement les titres, sont divergents. Contrairement donc à ce que soutient Fabrice Micouraud, la longueur d’un tweet ou d’un titre n’est pas seule en cause : certains médias ont bien une tendance « naturelle » à dramatiser.

Pour aller plus loin :
Présentation de l’étude par l’ANSES