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« Usages orphelins : La filière face aux impasses » (Cerafel Bretagne)

02 juin 2017

Sous ce titre, le Cerafel Bretagne(1) consacre un dossier Environnement-Qualité complet à cette question qui progresse peu malgré les efforts conjoints de la filière et de la DGAL(2).

La question des usages Orphelins est particulièrement aigüe en production de légumes, où seuls 41% des usages en cultures légumières sont pourvus.
Outre la présentation générale de la problématique, le dossier est composé de trois parties :

  • Le diagnostic.

Les impasses nombreuses sont accompagnées de distorsions de concurrence et ont des impacts économiques forts. Les Usages Orphelins sont une des raisons majeures de l’érosion constatée des surfaces et des volumes, mettant « en péril les plus de 10 000 emplois indirects estimés que [les cultures légumières] génèrent dans la région »

  • Porter des solutions contre les usages non pourvus

« Accompagner les producteurs, faire le lien avec l’administration, orienter les pouvoirs publics et les firmes phytosanitaires vers de nouvelles solutions : le Cerafel travaille sur tous les plans pour anticiper et limiter les impasses techniques en production. » Le travail au niveau de la filière nationale, en particulier celui de ForumPhyto est également évoqué.

  • Le témoignage de Sophie Szilvasi, DGAL

Elle explique le travail technique et de structuration mené par la DGAL au travers de la Commission Usages Orphelins, ainsi que les interactions avec le dispositif européen.

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Notre conclusion

Les efforts de toutes les filières agricoles (légumes, mais aussi fruits, cultures tropicales, semences, riz, houblon, etc.) et de la DGAL pour résoudre la question des Usages Orphelins sont importants. Deux facteurs en limitent beaucoup l’efficacité :
1) la faiblesse, à un niveau plus élevé, des autorités politiques face à certaines ONG qui emploient des moyens importants pour instiller une hostilité aussi systématique qu’injustifiée vis-à-vis des moyens modernes de l’agriculture.
2) Les cadres réglementaires européens et français totalement disproportionnés en conséquence de cette faiblesse.

L’agriculture européenne ne sortira de ces impasses que par un travail de longue haleine d’explication auprès du public et des élus : visites d’exploitations, intervention auprès des médias, interventions publiques et sur les réseaux sociaux, etc.

Comme nous l’expliquons ici : « La santé des plantes est un tout : C’est un itinéraire cultural complet dépendant des conditions locales et des contraintes économiques. C’est la fertilisation, l’agronomie, des mesures préventives, des interventions manuelles ou mécaniques. C’est l’utilisation d’auxiliaires naturels ou introduits et le biocontrôle. C’est enfin, en dernier recours, l’application de « pesticides » dits conventionnels dans les meilleures conditions (choix du produit, matériel, protection de l’applicateur, etc.). Les producteurs n’ont pas à rougir de leurs pratiques. »
Contrairement aux idées reçues colportées par certains, l’agriculture moderne, y compris les pratiques liées à la protection des plantes, sont les meilleurs outils pour la protection de l’environnement et la santé humaine.

[1] Association d’Organisations de producteurs de fruits et légumes de Bretagne

[2] Direction Générale de l’Alimentation. Service du Ministère de l’agriculture en charge de ce dossier.