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« Pourquoi est-ce si difficile de trouver des fraises bio ? » (Nouvel Obs)

02 juin 2017

Sous ce titre, Le Nouvel Observateur, malgré quelques préjugés habituels, part d’un constat « il est quasi-impossible de trouver des fraises bio sur votre marché » et donne l’explication concrète et simple : les avantages importants de la culture en « jardin suspendu ». En bio, « la réglementation européenne ne le permet pas, contrairement à l’américaine »

La culture en jardin suspendu est une culture sur « un substrat inerte (fibre de coco, écorce de pin…) alimenté par des minéraux dissous dans l’eau d’irrigation (ou de brumisation). Les fruits poussent à environ 1,20m de hauteur et sont abrités par des serres. »

Quels sont ces avantages ?
La fraise est une plante fragile : Le substrat inerte évite les attaques de phytophthora qui fait pourrir les racines et la serre permet la mise en œuvre de la protection biologique intégrée.
– Mais l’avantage pratique le plus criant est le confort de travail. Revenir à la culture en pleine terre ? Xavier Mas, producteur de fraises, n’y pense pas : « Le travail est trop pénible. Il faut rester accroupi ou courber le dos. Je ne veux pas sacrifier ma santé ou celle de mes employés. En jardin suspendu, les plants sont à hauteur de main. C’est beaucoup plus confortable »

Jean-Claude Terlet, un autre producteur de fraises, ajoute que « [ses] fraises élevées hors-sol sont bien meilleures que des fraises poussées en pleine terre [et] affirme en avoir déjà fait la démonstration à l’aveugle »

Le Nouvel Observateur tente dans le reste de l’article de continuer à vanter les mérites du bio et surtout de la pleine terre. Il en appelle au témoignage de plusieurs autres producteurs de fraise en bio et défenseurs de la pleine terre, ainsi qu’au jugement de Marc Dufumier, ex-professeur à AgroParisTech et surtout militant.

Au total, l’article est un début de prise de conscience par un média étranger à l’agriculture des avantages agronomiques (santé des plantes) ET pratiques (confort de travail) d’une agriculture moderne.

D’une certaine façon, cet article est dans la même veine (et encore en progrès) par rapport à ce reportage vidéo mentionné en avril 2015

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