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« Les bananes vont-elles disparaître ? » (The Conversation)

25 nov. 2016

Sous ce titre (en français, in English), The Conversation, média d’expertise en ligne, dresse un bilan économique et sanitaire du fruit le plus populaire du monde. La Cavendish, qui représente 47% des bananes cultivées dans le monde et 99% des bananes vendues à l’export, est menacée par deux champignons. Sa parfaite homogénéité génétique est une faiblesse majeure.

Déjà dans les années 1960, la variété vedette était la Big Mike (ou Gros Michel) a été abandonnée du fait des attaques de fusariose.
Aujourd’hui, la Cavendish est partout attaquée par la cercosporiose noire. De plus, une nouvelle souche de fusariose s’est répandue en Asie, Moyen Orient et Afrique. Si elle atteint l’Amérique Latine et les Caraïbes, le commerce mondial de la banane est en danger.

Les traitements phytosanitaires et les méthodes préventives (évitant les disséminations dans des parcelles non infectées) sont indispensables à court terme, mais insuffisants à contenir le fléau à long terme. Les scientifiques et les producteurs placent leur espoir dans la génétique. Les connaissances génétiques d’aujourd’hui permettent d’identifier plus rapidement les variétés sauvages ou cultivées résistantes.
Conclusion de l’article « Tous ces outils, associés à une recherche génétique qui vise le long-terme via la sélection et l’amélioration des plantes, peuvent nous aider à prendre de court les agents pathogènes qui menacent actuellement la banane Cavendish. Mais il faut aussi miser sur la diversité génétique des bananiers pour ne pas être totalement dépendants de plantes clonées comme la Cavendish ou la « Big Mike » avant elle. Sinon, l’histoire risque fort de se répéter. »

Pour aller plus loin :
« Usages orphelins en bananes biologiques en France… »
« Les bananes seraient-elles proches de l’extinction ? »
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