A la Une, Divers, Veille sociétale

Zéro résidu : de nouveaux champs d’interrogations

13 févr. 2018

« Nouveaux Champs » est un collectif commercial d’entreprises françaises du secteur des fruits et légumes. Il vient de lancer une démarche « Zéro Résidu de Pesticides ». Cette initiative vise à répondre aux « attentes de consommateurs inquiets pour leur santé et soucieux tant de bon goût que de respect de l’environnement ». Cette démarche, a priori louable, ne pose-t-elle pas plus de questions qu’elle n’en résout ?

La démarche Zéro Résidu de Pesticides

La démarche a été présentée lors d’une conférence de presse au Fruit Logistica de Berlin.

Voir le dossier de presse de présentation en détail de la démarche.

Les points principaux :
– Face à l’inquiétude du public et parce que « tous les circuits de distribution sont très intéressés », « le “Zéro Résidu de Pesticides” s’affirme comme LA troisième voie entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique » dans le secteur des fruits et légumes
Une démarche d’entreprises. 18 entreprises pesant « plus de 10% de la production française totale de fruits et légumes »
Priorité aux méthodes alternatives grâce à un « itinéraire technique pointu ». Mais « ponctuellement et en cas d’agression forte d’une maladie ou d’un ravageur, si les moyens de lutte alternatifs se révèlent insuffisants et mettent en danger la pérennité de la culture, le producteur peut être amené à sortir la parcelle du programme “Zéro Résidu de Pesticides” ».
La promesse concrète : « Zéro résidu » : pour chaque Substance Active analysée, « un résultat inférieur à la Limite de Quantification (0.01mg/kg) ».
– Les substances actives sont classés en fonction du risque résidu en trois catégories d’utilisation : verte (utilisation sans restriction particulière), rouge (utilisation possible, mais analyses pour vérifier l’absence de résidu quantifiable), noire (utilisation interdite dans tous les cas)

1802ZeroResiduListesRougeVerteNoire
Analyses par laboratoire externe certifié Cofrac
Cahier des charges partiellement disponible sur Internet et consultable en totalité sur site.
Identification des produits à destination des consommateurs via un macaron:

1802ZeroResiduPesticidesMacaron

 

La réaction des médias

A part quelques exceptions (par exemple la rubrique économie de Ouest France), seule la presse professionnelle rend compte de façon détaillée de l’initiative.
Voir par exemple, Mediafel (L’arboriculture fruitière et Culture Légumière), La France Agricole, lacooperationagricole.coop, Les Marchés.

Les articles sont purement descriptifs et reprennent, sans analyse particulière, les principaux thèmes du communiqué de presse de nouveaux champs : logo, démarche « intermédiaire » entre conventionnel et bio, « répondre à une attente sociétale forte », liste des membres.
On peut noter cependant quelques malentendus probables dans la rédaction. Par exemple, Ouest France écrit : « Les fertilisants minéraux et les produits de bio-contrôle sont autorisés. Mais tous les produits chimiques de synthèse sont interdits, comme le glyphosate, ou les produits néonicotinoïdes tueurs d’abeilles. » Une telle formulation sous-entend que, dans la démarche, l’utilisation des produits chimiques de synthèse serait interdite. C’est faux. Car, si l’on comprend bien le collectif nouveaux champs, la promesse est l’absence de résidu quantifiable à 0.01 ppm [1]. Point.

Nos interrogations

  • La classification en trois catégories est contestable

La notion de substance « décriée », qui implique en classement en rouge, est pour le moins floue. Quel critère ? Qui juge ?

Contrairement à ce qui est annoncé, les substances utilisables en AB ne font pas toutes preuve d’« innocuité pour les consommateurs ». Certes certaines ne sont pas soumises LMR[2] : phosphate ferrique, soufre, laminarine…. Mais il y a bien des LMR pour le cuivre, le Spinosad, l’azadirachtine, les pyréthrines… Le cuivre est d’ailleurs massivement utilisé en AB. En tant que substance préoccupante pour le sol et l’environnement, il mériterait amplement d’être en liste rouge…

[Mise à jour du 15 février 2018
Quand nous écrivons « innocuité pour les consommateurs », nous ne faisons que reprendre l’expression du collectif « zéro résidu ». En fait, les pesticides, bios comme conventionnels, sont pour la plupart dangereux, et donc risqués pour l’utilisateur et l’environnement lorsqu’ils sont mal utilisés. Mais les résidus de pesticides, bios comme conventionnels, dans l’alimentation sont un risque qui peut être négligé, en particulier quand la LMR est respectée. Voir ici.]

En fait, la démarche « Zéro Résidu » affirme haut et clair : peu importe la vérité des faits, établie sur une base scientifique. Ce qui importe, c’est la perception (supposée) du consommateur. N’est-ce pas une certaine institutionnalisation de l’arbitraire ?

  • « Zéro résidu » ou « Zéro Pesticides » ?

La promesse concrète est zéro résidu. Mais elle est déjà perçue par certains comme s’affichant « zéro pesticides » (à l’exemple de Ouest France cité plus haut). N’y a-t-il pas risque de confusion, et donc de déception pour le consommateur ?

  • Quelle valorisation ?

La démarche « Zéro Résidu » est fondamentalement une démarche commerciale, collective par certains aspects. Mais fondamentalement commerciale, c’est-à-dire cherchant de la valeur individuellement. Elle ne tient pas compte des conséquences sur l’ensemble des filières.

Au bout du compte y aura-t-il valorisation réelle ? Ou bien la démarche ne consistera-t-elle pas à échapper en partie à la dévalorisation qu’elle-même contribue à construire ?

  • « Zéro Résidu » remet-il en cause la loi ?

Quelle est la position du collectif « Zéro Résidu » concernant les lois en préparation qui déclarent aboutir à la sortie des pesticides d’ici 3 ans ? Défendent-ils ces lois ?
Ces entreprises pensent-elles que la loi est insuffisamment rigoureuse ? Qu’elle ne protégerait pas suffisamment le consommateur ? Sur quelles preuves s’appuient-elles ?

  • Quid des producteurs qui ne peuvent pas suivre ?

Le collectif le dit explicitement : tous leurs producteurs, ou toute leur production, ne peuvent pas s’insérer dans la démarche. Mais n’est-il pas en train de miner l’argumentation marketing des producteurs qui ne peuvent pas suivre (climat, sol, variété, …) ?
Les entreprises du collectif « Zéro Résidu » pensent-elles qu’il faut arrêter de produire des fruits et légumes contenant des résidus dans les limites légales ?

Que deviendra la démarche quand un nouveau parasite, ou un parasite ré-émergeant, ne laissera comme alternative que d’abandonner la production ou d’utiliser un traitement laissant des traces (mais respectant les LMR) ?

  • Une démarche commerciale qui peut nuire à l’ensemble de la filière ?

En sous-entendant qu’elle approuve la thèse fallacieuse des marchands de peur d’un risque résidu pour le consommateur, la démarche Zéro Résidu alimente leur commerce. Et se fait objectivement complice du dénigrement des produits dits conventionnels, qui sont pourtant le fruit de bonnes pratiques, en constante amélioration. Faut-il rappeler que l’alimentation n’a jamais été aussi sûre ? Que les seuls véritables problèmes de santé publique posés par les fruits et légumes ces dernières dizaines d’années sont le fait de contaminations biologiques : bactéries, adventices toxiques, etc. (Et tout autant, sinon plus, en agriculture Bio qu’en conventionnel) ?

  • Avenir de la démarche ?

Pense-t-on sérieusement que le lobby du bio va laisser prospérer une démarche concurrente ? Bien sûr que non. Ils vont montrer, et ce sera facile, qu’il y a des résidus : en dessous de 0.01 ppm, mais des résidus, que la liste noire contient les produits traçants, mais que la démarche laisse utiliser les produits perçus comme préoccupants pourvu qu’ils ne laissent pas de traces.

Cette démarche aura-t-elle un succès médiatique hors presse professionnelle ?

Notre conclusion

La logique du « sans » est très bien décrite par Kevin Folta dans « Etiquettes « sans », déni de la science, pastèque sans « os » et burritos à 8$ » (in English). Il écrit : « Le constrat est simple. Les étiquettes « sans » conduisent activement à désinformer les consommateurs en renforçant le sentiment de la présence hypothétiques d’une menace inexistante […]Cette stratégie fonctionne particulièrement bien parce que le consommateur aisé mettra de côté la science et la raison et se précipitera sur la précaution. […] Les étiquettes « sans » impliquent un risque là où il n’y en a pas » »

La démarche « zéro pesticides » est dans cette logique. Elle essaie (vainement) de résoudre individuellement et commercialement un problème collectif et sociétal, celui de la défiance généralisée envers les instances de régulation, envers la loi et les élites, mais aussi envers la science.

Même engagées dans leur démarche individuelle, les entreprises du collectif « Zéro Résidu » peuvent et doivent s’engager dans une autre démarche, collective, claire, s’appuyant sur les faits et la science, montrant la sécurité des aliments. A terme, c’est la seule issue pour sortir de la confusion entretenue par les marchands de peur et pour (re-)donner confiance au public.

1802BonelessWatermelon

Pour aller plus loin :
« « Du poison dans nos assiettes » (Projet Utopia) »
« Alimentation : 10 000 fois plus de pesticides naturels (suite) »
« Alimentation : 10 000 fois plus de pesticides naturels que de résidus de pesticides de synthèse »

Mise à jour du 23 février 2018
Le collectif Nouveaux champs a souhaité apporter la réponse suivante à nos interrogations:

Droit de réponse à l’article du Blog « Forum phyto » intitulé : « Zéro résidu : de nouveaux champs d’interrogations »

Zéro résidu de pesticides : un engagement fort de producteurs dans une démarche de progrès sur la protection des cultures… et une segmentation du marché qui vise le développement de la consommation des Fruits et Légumes…

Dans un article du 13 février, vous remettez en cause le sérieux et l’honnêteté de la démarche de notre collectif Nouveaux Champs qui entend développer le label « zéro résidu de pesticides » en France. Nous ne pouvons pas rester silencieux et tenons à lever certaines incompréhensions quant à notre ambition et notre méthodologie.

Une démarche de progrès avant tout !
L’initiative de notre collectif Nouveaux Champs n’est pas, en premier lieu, une démarche « commerciale ».
Chaque organisation de producteurs engagée poursuit une démarche qui est la sienne depuis de nombreuses années : faire toujours mieux, pour l’environnement, les producteurs et les consommateurs. Cela fait plus de 20 ans que chacun d’entre nous s’inscrit dans une dynamique de progrès environnemental et œuvre pour l’amélioration des pratiques de protection des cultures. Ainsi, nous avons au fil des saisons pu expérimenter nos stratégies et nous appuyer sur des résultats significatifs en fonction des différentes espèces de Fruits et Légumes cultivés.

Certes, il existe des Limites Maximales de Résidus établies pour protéger le consommateur. En tant que producteurs de fruits et légumes, nous faisons confiance aux autorités qui établissent ces LMR. Pour autant, devons-nous faire la sourde oreille face aux questions des consommateurs ? Expliquer ce qu’est une LMR sans aller plus loin ? N’avons-nous pas le droit d’explorer des méthodes alternatives aux pesticides de synthèse par exemple ? N’avons-nous pas le droit, par exemple, de remplacer un produit phytopharmaceutique  par un insecte auxiliaire qui va tout aussi bien éliminer un ravageur des cultures ?
Cela va, selon nous, dans le sens du progrès sociétal et environnemental. Le consommateur souhaite, à raison, être réellement informé sur le contenu de son assiette, pouvoir faire des choix éclairés et c’est ce que nous lui proposons.
Ce que nous voulons, c’est assurer une production agricole sécurisée, en phase avec les attentes des consommateurs. Certains pourraient être tentés, en raison de leurs inquiétudes, de diminuer leur consommation de fruits et légumes. Nous ne voulons pas en arriver là. Notre objectif n’est pas de réduire la production française de fruits et légumes mais au contraire de la développer tout comme  la consommation de fruits et légumes.

Encourager les initiatives qui innovent et améliorent les pratiques de protection des cultures
Il n’est pas question pour nous de mettre au ban tous les fruits et légumes qui ne seraient pas « sans résidu de pesticides ». Nous sommes des producteurs sérieux, qui avons l’expérience de nos cultures et loin de nous l’idée d’affirmer que tous les fruits et légumes, pourront, demain, être cultivés sans aucune solution de protection contre les maladies et les ravageurs des cultures. Pour répondre à votre question, non, nous ne soutiendrions pas des lois qui empêchent l’application de tout pesticide.
Comme tout être vivant, les plantes peuvent être touchées par des maladies ou ravageurs et nous devons les soigner tout en veillant à l’impact sanitaire de ces solutions de protection des cultures tant sur l’environnement que sur la santé des consommateurs.

Nous intégrons dans nos pratiques toutes les méthodes de lutte contre les maladies et ravageurs et en premier lieu dans notre démarche, les alternatives aux substances actives chimiques.  Cela implique une veille permanente sur les nouvelles techniques disponibles et des investissements massifs en Recherche et Développement, tant sur la génétique (tolérance variétales…) que sur les équipements et l’innovation technologique (robot pour désherber, drones pour appliquer des insectes auxiliaires, serres fermées, filets sur les vergers …) ou encore les solutions nouvelles de biocontrôle.
Cette évolution des pratiques doit s’accélérer et c’est un mouvement d’encouragement que nous lançons en direction de tous les producteurs en nous engageant dans cette voie.  C’est un signal que nous envoyons également aux pouvoirs publics en demandant davantage d’aides pour accélérer cette R&D, au profit de toute la filière fruits et légumes.
Nous voulons une agriculture qui continue à produire, dans les meilleures conditions.
Notre collectif est au début de son histoire. Les techniques évoluent aujourd’hui à vitesse grand V. Dans 5 ans, notre démarche aura évolué, elle se sera renforcée grâce à l’émergence de nouvelles solutions de protection des cultures et ce seront autant de solutions dont pourront bénéficier tous les producteurs. Chacun pourra puiser dans notre démarche des inspirations qui pourront être appliquées à sa culture.

Levons quelques incompréhensions
Nous souhaitons également revenir sur certains points de notre démarche que vous remettez en cause.

Concernant l’absence de résidu, vous vous appuyez sur la limite de quantification pour supposer qu’il restera toujours des résidus, notamment de produits « perçus comme préoccupants » mais « qui ne laisseraient pas de trace ». Vous sous-entendez qu’on pourrait nous reprocher une malhonnêteté, ce que nous ne pouvons pas admettre.
Soyons précis : l’absence de résidu est déterminée, pour chaque substance active analysée, par un résultat inférieur à la limite de quantification. En-dessous de cette limite de quantification, les laboratoires ne peuvent pas garantir la précision de la mesure car les performances des instruments de mesure conduisent pour la majorité des résidus à une limite de quantification de 0.01 mg/kg.
Il ne s’agit donc pas d’une « astuce » de notre part mais tout simplement de limites techniques.

Ajoutons par ailleurs que si les Limites Maximales de Résidus protègent les consommateurs, on peut être plus que rassurés par une présence de pesticide autorisé inférieure à 0.01 mg/kg…
Rappelons enfin que notre démarche consiste à intégrer toutes les méthodes disponibles pour lutter contre un ravageur ou une maladie, en commençant par les alternatives aux produits chimiques, qu’elles soient mécaniques ou solutions de biocontrôle. Ce n’est qu’en dernier recours que nous nous autorisons l’utilisation de certaines substances chimiques, mais dans un cadre très précis, celui de l’absence de résidus quantifiables.

Concernant les pesticides autorisés pour l’Agriculture Biologique, là encore, nous ne faisons pas dans la démagogie. Ils ne sont pas tous classés, sans étude préalable, dans nos listes vertes. Nous savons bien, parce que beaucoup de nos producteurs produisent aussi dans le cadre de l’Agriculture biologique, qu’un pesticide bio n’est pas, automatiquement de par sa nature, inoffensif.
Chaque producteur, en fonction de l’espèce qu’il cultive (tomates, fraises, bananes, pommes de terre, pommes…) va établir, avec nos ingénieurs techniques, ses listes verte, rouge et  noire, de substances actives qu’il peut utiliser (liste verte et rouge) et celles pour lesquelles l’absence de résidu quantifié doit être garantie (listes rouge et noire).
Chez la plupart des producteurs qui ont la nécessité de les utiliser, les substances autorisées en Agriculture Biologique que vous citez sont mises sur la liste rouge (Spinosad, Azadirachtine dans le cadre de son AMM[3] de 120 jours, Pyréthrines).
Concernant le cuivre, homologué en Agriculture biologique, pour certaines espèces pour lesquelles il n’y a pas d’alternative, nous avons mis en place une dérogation, et c’est la seule. Autrement dit, il peut être utilisé, tout en respectant la limite maximale de résidus fixée par la règlementation. Aucune autre substance de biocontrôle ne peut à ce jour remplacer le cuivre. Nous butons là sur le même problème que l’Agriculture biologique et espérons bien trouver une alternative dans les années à venir.

Notre objectif : faire en sorte que les consommateurs continuent à manger des fruits et légumes
Notre démarche n’est pas destinée à dénigrer une partie de la filière fruits et légumes, elle est au contraire faite pour montrer une nouvelle voie et inciter à innover et à faire évoluer les pratiques de protection des cultures. Au moment du lancement de notre collectif, nous étions 18 membres. Depuis, nous enregistrons chaque jour des demandes supplémentaires de structures de production qui travaillent sur l’évolution des pratiques de protection des cultures.
Bien sûr, au regard des différents contextes culturaux (outils, climats, sols…), toute la production ne pourra prétendre au « zéro résidu de pesticides », même parmi les membres de notre collectif. Parfois, pour une espèce, seules certaines variétés peuvent répondre à l’exigence de « zéro résidu ». Mais cela n’empêchera pas tous les producteurs d’explorer les nouvelles techniques disponibles, d’en parler s’ils les utilisent, de l’afficher et de répondre aux questions des consommateurs.
On ne dira jamais assez qu’il est primordial de consommer des fruits et légumes, pour notre santé, notre équilibre. Si, avec notre démarche, nous parvenons à rassurer certains consommateurs, à favoriser le dialogue et à accroître la consommation de fruits et légumes, quels qu’ils soient, nous serons tous gagnants.

Le collectif Nouveaux Champs

Le Collectif Nouveaux champs
Un petit noyau d’entreprises de la filière « fruits et légumes » s’est retrouvé en 2017 pour développer et éprouver l’initiative « Zéro Résidu de Pesticides ».Toutes intéressées par cette démarche et engagée depuis des années dans l’amélioration  de la protection des cultures, elles ont décidé de créer un Collectif pour développer le “Zéro Résidu de Pesticides” en France.
Les 7 entreprises fondatrices travaillent alors ensemble pendant plusieurs mois, accompagnées par Sève Conseil, pour imaginer une méthodologie applicable pour toutes les espèces de fruits et légumes et annoncent le 7 février 2018 le lancement officiel du collectif.
A l’heure actuelle, 21 organisations de producteurs font partie du collectif. Elles représentent plus de 2000 producteurs français sur plus de 20 espèces de fruits et légumes.

[1] Partie par million, ou mg/kg

[2] Limite Maximale de Résidu

[3] Autorisation de mise sur le marché