Les Infos 09-18 du 10 novembre 2009
Conférence européenne  sur les cultures de spécialité (usages orphelins)
Le  04 novembre 2009, Copa-Cogeca et 7 autres organisations de la  filière alimentaire, principalement fruits et légumes, ont  organisé une conférence sur les usages non pourvus en cultures  spéciales. Voir le communiqué  de presse (in english).
Des représentants de la  Commission Européenne, des Etats Membres, de l’industrie de la  protection des plantes et des différents secteurs concernés  (principalement fruits et légumes et cultures ornementales) ont  discuté ensemble des moyens à mettre en œuvre dans le cadre de la  nouvelle réglementation européenne pour assurer une protection effective  des cultures spéciales, qui font face à de nombreux usages orphelins.
La  conférence a établi un consensus sur 4 points clefs :
–  La protection des cultures spéciales : Les  autorisations en usages mineurs permettent la protection des cultures  spéciales essentielles pour une nourriture  de qualité, saine et  abordable pour tous les consommateurs.
– Une plus grande  coordination : Il y a besoin de groupes de travail spécifiques  européens et de cellules de coordination pour veiller à la question des  usages mineurs et trouver des solutions communes pour les cultures  spéciales. Les participants soutiennent l’engagement de la Commission,  donné durant la conférence, de ré-installer ces groupes.
– Une  étape pour une meilleure coopération : Cette conférence est  une première étape. Tous les acteurs, publics et privés, doivent  coopérer plus largement, y compris avec les pays tiers
– Fonds  usages mineurs : Le programme IR-4  (USA) est un excellent  modèle qui a fait ses preuves et a permis un « retour sur  investissement ». Une approche similaire pourrait être bénéfique en  Europe.
Une prise de position commune va maintenant  être envoyée au président de la commission européenne M Barroso. Elle  sera aussi envoyée à des parlementaires européens avec comme but de voir  la question abordée et résolue pendant les auditions prochaines du  nouveau Commissaire Européen pour la santé publique et la sécurité des  aliments (SANCO).
La conférence a largement montré  l’implication concrète de toute la filière et des  autorités sur la question des usages orphelins. Des pistes techniques ont été  entrevues. Volonté politique aidant, elles devraient offrir des  solutions effectives pour les producteurs. Une question demeure  particulièrement difficile, sachant que ces solutions vont  arriver dans quelques années : quelles solutions transitoires,  d’attente, faut-il envisager pour les producteurs, qui ont besoin  aujourd’hui de protection pour leurs cultures ?
Des détails  plus opérationnels (présentations, compte-rendu détaillé) sur cette  conférence seront prochainement diffusés dans « Points Chauds » pour les  membres de ForumPhyto.
Almanach de la  sécurité des aliments en Europe (BfR)
Le BfR,  « Institut fédéral allemand pour l’analyse de risque » (équivalent de  l’AFSSA en France), a publié son almanach  de la sécurité des aliments dans l’UE (in english). Pour  chacun des Etats Membres (+ Islande, Norvège et Suisse), le document  présente les principales instances officielles et comités  d’experts et leurs attributions : analyses de risque,  décisions, informations… Document de référence pour les intéressés.
Le Principe de  Précaution au Sénat
Suite à l’audition  publique du 01 octobre, précédemment évoquée dans LesInfos0917 et LesInfos0916,   le Sénat publie sur son site un compte-rendu complet et une synthèse des débats.
Pour la question phytosanitaire, voir particulièrement  les interventions de Maurice Tubiana (intervention,  présentation) et JC Bocquet (intervention,  présentation).
Le  Journal de l’Environnement publie un article  de synthèse des débats. Le témoignage de Maurice Tubiana y  est cité : « Le principe de précaution a donné aux magistrats des  responsabilités, sans que leur soit donnée une formation  scientifique. ». Résultat (selon l’article) : « l’abus du  principe de précaution rend crédible le risque hypothétique aux yeux du  public, qui réclame des pouvoirs publics des mesures de prévention,  lesquelles alimentent à leur tour un cercle vicieux en créant de  nouvelles craintes. »
Rapport de l’OPECST  sur les antennes de téléphonie mobile
Du fait des  conseils donnés pour réduire systématiquement l’exposition aux ondes, le  rapport  de l’AFSSET, publié récemment, avait été interprété comme  une première approbation par des organisations très alarmistes.
Après  audition de toutes les parties prenantes, le rapport  de l’OPECST (Office Parlementaire des choix Scientifiques  et Technologiques) met « l’accent sur l’absence de risque  avéré » (selon le JDLE).  Voir également le compte-rendu  des auditions.
Le « Collectif  sauvons les Fruits et Légumes » consulte les producteurs (AgriSalon)
La presse professionnelle agricole (France  Agricole, AgriSalon…)  mentionne une initiative du Collectif « Sauvons les fruits et  légumes » visant à solliciter l’ensemble des producteurs et  techniciens de la filière. Objectif : mettre à jour son étude d’impact  concernant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.  Pour aller plus loin et participer à cette mise à jour,  visitez www.sauvonslesfruitsletlegumes.fr
Baromètre de  perception du risque par les français (CNA)
Le  Conseil National de l’Alimentation a publié une note  de lecture du baromètre IRSN 2009, sur la perception des risques et  de la sécurité par les français. Le baromètre IRSN est  principalement orienté sur le risque nucléaire. Mais le CNA en a tiré la  substantifique moelle concernant l’alimentation. Les français se  sentent menacés, certes d’abord par l’exclusion, la misère et le  chômage, mais de plus en en plus aussi par les produits alimentaires…  et sont 50% à penser que les autorités mentent concernant les dangers de ceux-ci.
 « Les  parlementaires épinglent les mensonges du Pr Belpomme » (Santé et Environnement)
E Grenier, dans Santé  et Environnement, montre comment l’OPECST,  dans son rapport sur la chlordécone aux Antilles, juge sévèrement les  allégations du Pr Belpomme, qui avait sciemment et frauduleusement  dramatisé la question. Selon l’OPECST, « Il est  quand même singulier que les médias aient donné sur ce dossier la  parole quasi exclusivement à certains, alors que les scientifiques de  l’INSERM, de l’INVS, de l’AFSSA ont toujours opposé des démentis aux  affirmations du Pr. Belpomme. »
« Au diable le  bio… vive les pesticides ! » (L’Actualité, Canada)
Contrairement  à ce qu’annonce ce  titre provocateur, D Chrétien, dans la revue canadienne  « l’Actualité », ne fait pas l’apologie des « pesticides ». Il fait une  analyse critique complète et vivifiante de la mode « locavore » (le  manger local…). Sous le titre « Agriculture  rêvée et agriculture réelle », Roland Vidal dans la revue  française « Pour la Science » reprend le même thème (page Internet avec  débat intéressant).
La mode locavore, souvent associée à la  mode bio, est la bonne conscience d’une « doxa écolo-caviar » et a des effets inattendus plutôt défavorables à l’environnement.
« Nos enfants nous  accuseront » (suite)
A l’occasion de la sortie du  film de JP Jaud en DVD, Alerte-Environnement en fait une analyse  détaillée sous le titre « Le fanatisme  antipesticides de Jean-Paul Jaud ».
Le syndrome du  Titanic : touché, coulé ?
« Le syndrome du Titanic »,  le nouveau film écolo de N Hulot, n’attire pas les foules. Selon  Alerte-Environnement « le Titanic sombre ».
Sous le titre « M Hulot ou la stratégie de la  chauve-souris », Luc Ferry, dans le Figaro du  15 octobre, fustige l’ambivalence de N Hulot dans son film : « Pour soigner sa gauche, il nous livre un brûlot altermondialiste,  un virulent plaidoyer pour la décroissance et l »anticapitalisme, mais  pour ne pas heurter sa droite, l’animateur de TF1 ne cesse de jurer ses  grands dieux qu’il est tout sauf hostile au monde de l’entreprise. « Je  suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris, vivent les rats. »  Disons-le franchement: cette stratégie de la chauve-souris ne tient pas  la route. »
Jean  de Kervasdoué, auteur du livre « les prêcheurs de  l’apocalypse », est encore plus cinglant dans le Figaro du 13 octobre : « Ne pas prendre de risque conduit toujours à en  prendre un et Nicolas Hulot donne une image sympathique, généreuse,  humaine à des idées plus… discutables. Elles pourraient  aboutir à l’opposé des buts recherchés. Certes, il faudra bien  que l’homme se désapprenne des énergies fossiles, et le plus  tôt sera le mieux, mais ce n’est pas en regardant en arrière, ce ne sera  pas par la peur et ce ne sera pas non plus par  un déversement d’une facile dégoulinade de bons sentiments qui ignorent  le débat scientifique et les intérêts de chacun, sinon de tous.  »
